La cour d'appel de Douai a relaxé la présidente du FN dans l'affaire du "faux tract" distribué par ses équipes lors des législatives de juin 2012, l'opposant au socialiste Philippe Kemel et au candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon.
Fin mai 2012, les équipes de Mme Le Pen avaient distribué un tract comportant une photo de Jean-Luc Mélenchon et reproduisant l'une de ses phrases prononcées lors d'un discours à Marseille le 14 avril précédent : "Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb."La cour d'appel de Douai a donc relaxé Marine Le Pen des deux délits que les avocats de Jean-Luc Mélenchon lui reprochaient. Ceux de "manoeuvre frauduleuse" et de délit de "montage sans le consentement de l’intéressé".
Le tribunal a considéré qu'en l'état actuel, les éléments ne permettent pas de démontrer que Marine Le Pen soit à l'origine des tracts ni que sa responsabilité pénale soit engagée.
La présidente du FN avait pourtant dit "assumer" ce tract sur les plateaux de télévision, mais son avocat avait estimé à la barre que ces commentaires n'avaient pas valeur de preuve. Et avait fait appel de la condamnation à 10 000 euros d'amende en avril 2014.
La partie civile - les avocats de Jean-Luc Mélenchon - ont maintenant cinq jours pour saisir, éventuellement, la cour de cassation, leur dernier recours.