Bel élan de solidarité dans la société d'ambulances Serrier à Givenchy-en-Gohelle. Pour qu'Eddy puisse rester auprès de son enfant malade, ses collègues lui ont offert une partie de leurs congés payés.
Eddy Zmudzinski est employé aux Ambulances Serrier à Givenchy-en-Gohelle depuis deux ans comme auxiliaire ambulancier. Depuis cet hiver, son fils Maxime,10 ans, souffre d'une maladie sérieuse et invalidante qui a entraîné plusieurs hospitalisations.Dans la petite entreprise de 38 salariés, les collègues d'Eddy se sont concertés : "Nous sommes encore une grande famille", raconte Bernadette Bizart, dans la société depuis 35 ans. "Deux collègues ont eu l'idée en même temps. Ils en ont parlé, ça a été un élan unanime. Tout le monde a donné un ou deux jours de ses congés payés à Eddy. Même les derniers arrivés qui n'avaient pas encore généré de congés voulaient participer, mais ce n'était pas
possible".
35 jours de congés pour Eddy
Les salariés veulent faire les choses dans les règles, se renseignent sur la législation. En tout, ils "collectent" 35 jours de congés et les offrent à Eddy.L'auxiliaire ambulancier est bouleversé par cet élan de solidarité, comme il l'a confié à nos confrères de La Voix du Nord : "La maladie de Maxime fait qu’affectivement, il avait besoin de ma présence lors des ses hospitalisations longues et fréquentes. Avec ces trente-cinq jours offerts, j’ai pu rester auprès de Maxime à une période délicate pour lui. C’est une action spontanée de solidarité qui doit aussi être un exemple pour les autres entreprises. Cela m’a touché car j’ai effectivement pu rester à l’hôpital toute la journée. Un employé est aussi un papa ou une maman qui élève des enfants. Ce geste est aussi un modèle sur le plan humain qui donne beaucoup à réfléchir. Il est important. Je pense également que pour ceux qui offrent, c’est aussi riche que celui qui reçoit. C’est venu du cœur et quelque part, je me dis que je ne suis plus tout seul. "
Un geste spontané sans prétention
"Ce geste spontané n'est en aucune façon prétentieux, mais ambulanciers de métier, nous accompagnons quotidiennement la détresse physique, psychologique, financière et humaine", nous a déclaré Monique Serrier, gérante de l'entreprise. Une équipe attentionnée, qui permet à l'un des siens de pouvoir être auprès de son fils dans ce moment difficile, ce n'est pourtant pas si courant.Ces derniers jours, Eddy Zmudzinski a craqué, nous a confié sa collègue Bernadette Bizart. Il croyait son fils tiré d'affaire et celui-ci est à nouveau hospitalisé. "On mettra tout en oeuvre pour continuer de le soutenir", promet Valentino Allart, un autre salarié solidaire.