Dans le cadre de la récente loi Mathys, le pôle neurosciences et appareil locomoteur du CHR de Lille, s'est mobilisé pour que Françoise, maman de Frania, reste au chevet de cette dernière, malade.
Dans le cadre de la loi Mathys, du nom d'un garçon de 10 ans qui s'est battu pendant quatre ans contre un cancer du foie, promulguée le 9 mai 2014, Françoise Moorels, 32 ans, a récolté de la part de ses collègues 97 jours de congés, pour rester au chevet de sa petite Frania, malade.Frania, 10 ans, a subi en effet une hémorragie cérébrale. Hospitalisée au CHR, elle se porte mieux, "pas de séquelles graves", rassure sa maman dans les colonnes de La Voix du Nord. Aujourd'hui, Françoise savoure ce dégagement de temps, une angoisse en moins, en compagnie de sa fille. Et remercie chaleureusement ses collègues du pôle neurosciences et appareil locomoteur du CHR de Lille.
Première au CHR
Sur les quatre cliniques que compte le pôle, 47 salariés ont donné le plus souvent un à trois jours de congés, "des RTT, des congés annuels mais pas de repos hebdomadaire", précise Rodolphe Soulié, DRH adjoint du CHR. "Il n'y avait pas de limite de dons mais on a essayé de se rapprocher au maximum de l'esprit de la loi - dont le décret pour la fonction publique hospitalière n'est pas encore paru - et qui consiste aussi à dire que les collègues, ne doivent pas par excès de générosité, faire de dons démesurés. C'est pour cela que nous n'avons pas accepté les repos hebdomadaires".Pour s'organiser, le CHR a préféré proposer une démarche individuelle à chacun des volontaires en leur proposant de signer une feuille sur laquelle ils inscrivaient le nombre de jours de congés à donner. Après, il a juste fallu faire la soustraction d'un côté et l'addition de l'autre. Françoise, qui a par ailleurs été remplacée durant le temps de la convalescence de son enfant, garde bien entendu, ses congés et ses droits.