Le rappeur et comédien français Joey Starr a été condamné mercredi en Belgique à une peine de 15 jours de prison avec sursis et à 300 euros d'amende pour des "faits de rébellion et outrage envers des policiers" commis lors d'une sortie à Liège (sud-est) il y a deux ans.
Le chanteur, Didier Morville à l'état civil, 47 ans, avait été interpellé dans la nuit du 20 avril 2013 dans le quartier du Carré, un haut-lieu de la vie nocturne de la ville. Joey Starr et des amis avaient pris place dans un bar, mais refusé de retirer leur casquette à la demande du videur, qui a alors demandé à la police d'intervenir. Ils ont été priés de sortir par les policiers et à l'extérieur de l'établissement, Joey Starr s'était montré agressif à leur égard.
Il avait été jeté au sol, menotté et maîtrisé avant d'être placé dans une cellule de l'hôtel de police. En état d'excitation, il s'était ensuite frappé la tête à
plus de 70 reprises sur la porte de sa cellule, devant des caméras de surveillance, selon l'agence de presse belge. Le rappeur aurait pu éviter de comparaître devant le tribunal s'il avait payé dans les temps une transaction de 750 euros proposée par le parquet. Mais il ne l'a fait que bien après l'expiration du délai légal. Le jugement relève que Joey Starr avait "adopté le comportement le plus violent parmi les individus impliqués", leur lançant notamment "On va se battre".
Le parquet avait requis une peine de quatre mois de prison, tandis que ses avocats avaient plaidé la relaxe, expliquant que Joey Starr pensait que son ancien imprésario s'était chargé de payer la transaction au parquet, avant de se rendre compte que ce n'était pas le cas. Pour décider de la peine, le juge a tenu compte du fait que personne n'avait été blessé lors de l'altercation et que le chanteur avait finalement tenté de faire face, avec retard, à ses responsabilités.
Joey Starr, habitué des prétoires, a été condamné une dizaine de fois en France. Il avait écopé en mars 2009 d'une peine de six mois de prison ferme pour violences volontaires.