Le PDG de Brussels Airport, gestionnaire de l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, estime qu'une reprise partielle de l'activité pourrait intervenir "au mieux" mercredi et qu'un retour à la normale n'aurait pas lieu avant des mois, dans un entretien publié mardi dans le quotidien L'Echo.
L'aéroport se préparait mardi à une simulation de grande envergure pour tester les infrastructures temporaires d'enregistrement, avec l'aide de 800 employés du site. Il s'agit de s'assurer que les travaux de réparation réalisés après le double attentat-suicide dans le hall de départ sont satisfaisants.
"En principe, si tout le monde donne le feu vert (mardi) soir, on sera proches d'une solution. Dans cette hypothèse, et si les compagnies sont prêtes et d'accord pour opérer, on pourrait démarrer dès mercredi. Mais j'insiste, ce n'est qu'une hypothèse", explique Arnaud Feist au quotidien économique. Toute reprise de l'activité ne serait dans l'immédiat que temporaire, "avec seulement 20% de la capacité aéroportuaire" normale, soit la possibilité de traiter l'enregistrement de 800 à 1.000 personnes par jour.
"Des mois" avant un retour à la normale
Il faudrait donc faire un choix au niveau des compagnies aériennes autorisées à opérer, souligne le PDG. Pour un retour à la normale, "il faudra attendre des mois", constate-t-il. M. Feist insiste par ailleurs sur le fait que les normes de sécurité belges et européennes ont été respectées. "Comme dans tous les aéroports européens, la zone d'enregistrement est publique (...) Faut-il tout revoir ? Je suis prêt au débat, mais il faut que cela se fasse au niveau européen", estime-t-il.Le matin du 22 mars, un des employés avaient remarqué la présence de trois terroristes, rapporte le patron de l'aéroport. "Il y avait donc une troisième bombe. Heureusement, on l'a trouvée et elle a explosé sans personne autour", dit Arnaud Feist.
Le PDG n'a avancé aucun chiffre sur l'estimation des dégâts.