Un animateur de centre aéré à Carvin, condamné en octobre 2016 pour agressions sexuelles sur trois fillettes, a finalement été en partie relaxé en appel, ce jeudi. Seule une plainte sur trois a été retenue.
Les faits remontent à l'été 2016. Fin juillet, une trentaine d'enfants rentrent d'un séjour de quatre jours dans un gîte à Condette. C'est à ce moment qu'une petite fille de 10 ans raconte à ses parents qu'elle a subi une agression sexuelle; elle met en cause l'animateur du centre aéré. Rapidement, deux autres petites filles racontent des faits similaires. Toutes parlent de "massages" prodigués par l'animateur, dans les dortoirs et dans d'autres lieux.
L'animateur en question, un jeune de 18 ans, n'est pas connu de la justice. Placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour "agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans", il nie les faits qui lui sont reprochés, reconnaît "une proximité trop grande avec les fillettes, mais pas au-delà".
Le procès
Un mois plus tard, le procès de l'animateur était organisé au tribunal de Béthune. Tandis que le Procureur requiert un an de prison ferme, la peine prononcée est finalement moins lourde : le jeune Carvinois de 18 ans est condamné à 10 mois de prison avec sursis, accompagnés d'une mise à l'épreuve durant deux ans avec obligation de soins psychologiques, interdiction d'entrer en contact avec les victimes et d'avoir une activité en lien avec des mineurs. Il est également inscrit au fichier des délinquants sexuels (FIJAS).
Sauf que l'animateur a toujours nié les faits. Après avoir décidé de faire appel, le jeune Carvinois se retrouve à nouveau devant le tribunal, mercredi dernier. Son avocat plaide la relaxe totale, expliquant que son client reconnaît des gestes maladroits mais nie toute connotation sexuelle. La Cour d'appel de Douai ne retiendra que les accusations de la première fillette, en relaxant l'accusé pour les deux autres plaignantes. Les condamnations restent inchangées.