Emmanuel Macron a présenté ce mardi une trentaine de mesures pour renforcer "la place et le rôle" de la langue française et du plurilinguisme dans le monde. Parmi ces mesures, le président souhaite faire du château de Villers-Cotterêts un "laboratoire de la francophonie".
Il y a tout juste un an, Emmanuel Macron était en visite à Villers-Côtterêts pour annoncer ses ambitions... Aujourd'hui, c'est donc confirmé : le président veut placer la cité d'Alexandre Dumas au coeur de la francophonie dans le monde. Car c'est là que le français fut choisi comme langue officielle de l'administration en 1539.
"Le lien entre le château de Villers-Cotterêt et la langue française est un lien très fort, et c'est d'abord là-dessus que l'on va s'appuyer. Car la langue c'est le premier de nos patrimoines, un bien très précieux qu'on doit faire fructifier", estime Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat auprès du Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.
Bettina Caignault est présidente de l'association du château de Villers-Cotterêts. Elle salue "un grand moment". "Je pense que si le château pouvait parler, ce serait le plus beau jour de sa vie depuis plus de deux siècles. Les amoureux du château et de Villers doivent être extrêmement heureux aujourd'hui."
Un "laboratoire de la francophonie"
Car c'est le château de la ville qui doit devenir "un laboratoire de la francophonie". Comprenez un "lieu de débats, des recherches, de pédagogie, de résidence d'artistes, de découverte, de création, d'écriture, de spectacle", selon les déclarations du président Emmanuel Macron. Mais pour ceux qui ne le savent pas, le château, propriété de l'État, est au bord de l’effondrement et muré aux deux tiers...
Au moins 200 millions d’euros seront nécessaires pour remettre en état les 23 000 mètres carrés de la bâtisse. Le maire Franck Briffaut se dit prêt à mettre la main à la pâte. "L'essentiel est de mettre le projet en réseau. Nous souhaitons accompagner ce projet localement l'arrivée de ce projet qu'il faudra brancher sur les réalités du territoire."
Le défi à relever est audacieux pour la petite ville de l'Aisne face à plus de 270 millions de francophone répartis sur 5 continents. Le projet du château devra donc servir de grosse locomotive, avec une réalisation espérée pour 2022.