Le jeune homme de 19 ans soupçonné d'avoir blessé vendredi 7 octobre à Château-Thierry dans l'Aisne six personnes au couteau dont sa mère, son frère et quatre passants, a été hospitalisé sous contrainte dimanche soir, entraînant la levée de sa garde à vue.
Le mis en cause dans l'attaque au couteau qui a blessé six personnes à Château-Thierry vendredi 7 octobre, a fait l'objet "d'une hospitalisation sous contrainte à la demande de l'expert psychiatre l'ayant examiné", a indiqué le parquet de Laon, désormais saisi de cette affaire criminelle relevant de la compétence du pôle d'instruction.
"La garde à vue a donc été levée, l'enquête se poursuit et donnera lieu dans les plus brefs délais à une ouverture d'information judiciaire", a-t-il ajouté.
L'individu avait tenté de prendre la fuite
Vendredi soir, aux alentours de 22h, une femme de 46 ans et son fils de 11 ans s'étaient présentés au commissariat indiquant avoir été blessés au thorax par des coups de couteau portés par le fils de la requérante, avait relaté le procureur de Soissons, Julien Morino-Ros, dans un communiqué samedi.
Pendant ce temps, l'individu s'était enfui à pied en direction de la Marne, équipé d'un sac à dos et muni d'un couteau, avait ajouté le procureur.
Sur son chemin, il avait "porté des coups à quatre personnes" dont un adolescent de 13 ans.
Des policiers avaient dû faire "usage de leurs armes à feu à plusieurs reprises" en tentant de l'interpeller "à la suite du jet d'un couteau en leur direction", avait-il précisé.
Touché à la jambe, le mis en cause avait continué sa course sur 150 mètres "avant de s'arrêter pour sortir de son sac un tapis de prière et un Coran" puis de commencer "à faire des incantations en s'agenouillant", permettant son interpellation.
À ce stade, les témoignages recueillis "ne font pas état de propos proférés laissant penser à un acte lié à une radicalisation islamiste ou revendiqué comme tel", affirmait le procureur. Cette personne n'a fait l'objet "d'aucune condamnation" et son comportement "n'apparaît pas, à cette heure, avoir fait l'objet d'alertes auprès des services de l'État".
Le parquet national anti-terroriste est tout de même tenu informé. Les six victimes, âgées entre 11 et 46 ans, ont été prises en charge en milieu hospitalier sans que leurs jours ne soient en danger.
Avec AFP