En mars 2024, l’église Saint-Paul de Neufchâtel-sur-Aisne, à la frontière avec les Ardennes, est victime d’un terrible incendie. La sécurisation de l'édifice étant maintenant terminée, les travaux peuvent débuter. Avec une inconnue : le montant total de la réhabilitation.
Sur leurs échafaudages, perchés à 18 mètres de hauteur, des ouvriers terminent le bardage de l’église Saint-Paul de Neufchâtel-sur-Aisne, dans l'Aisne. Un chantier colossal, pour Mohamed-Edi Heni : "c’était un peu dur quand même de monter des tôles de 6 mètres tout en haut, c’était compliqué pour nous, mais on y est arrivé".
Le 14 mars dernier, la toiture de cet édifice du 18ᵉ siècle, reconstruit en 1927 après le bombardement de son clocher pendant la Première Guerre mondiale, était partie en fumée. Un terrible incendie qui a détruit la nef de l’église et a laissé le bâtiment à la merci de la météo.
Quel coût pour les travaux ?
Ainsi, depuis juillet, 500 heures de travail ont été nécessaires pour protéger l’édifice des eaux de pluie. Une étape de sécurisation et de protection incontournable avant de reconstruire les voûtes, la charpente et la toiture notamment.
Un chantier coûteux dont le montant précis n’est pas encore connu : "Pour l’instant, nous n’avons pas encore de chiffres précis pour le coût de la reconstruction, l’architecte a tous les éléments pour chiffrer ça, explique Lionel Pierrot le maire (SE) de la commune, dès qu’il aura fait le chiffrage on pourra lancer les travaux plus importants." Une partie des travaux sera prise en charge par l'assurance.
Un appel aux dons nécessaire
En avril dernier, une association, baptisée Reconstruire l'église de Neufchâtel-sur-Aisne, s’est donné pour mission de récolter des fonds et financer la réhabilitation de l’église. Pour cette commune de 400 habitants, une telle mobilisation est essentielle face à l’ampleur du chantier. L’élu compare même la situation au chantier parisien de la cathédrale incendiée en 2019 : "c’est Notre-Dame en plus petit".
Pour Martin Philippe, trésorier de l'association, l’appel aux dons est crucial : "on a besoin d’argent parce que l’assurance ne paiera pas tout. On sait déjà qu’au niveau des bancs l’assurance ne paiera pas tout, donc refaire des bancs comme ça, ça va coûter quand même assez cher et la différence sera payée par l’association."
D'après la mairie, 15 000 € ont déjà été rassemblés. L'enquête pour trouver les causes de l'incendie est toujours en cours et les travaux ne pourront pas commencer avant le début de l'année prochaine.
Avec Paul Thiry / FTV