La baisse des commandes pourrait être à l'origine des problèmes financiers que rencontre l'entreprise Maguin à Charmes, dans l'Aisne. Neuf personnes ont déjà perdu leur emploi en juin dernier. Des lettres reçues par certains salariés laisseraient présager un nouveau plan social.
Installée à Charmes, dans l'Aisne, depuis 1878, l'entreprise Maguin est un des leaders mondiaux de l'agro-industrie, spécialisée dans les domaines de la sucrerie, de l'alcool et de l'environnement.
Mais depuis la fin des quotas sucriers en 2017, Maguin fait face à une forte concurrence. Résultat, les commandes sont en baisse et l'entreprise a dû réajuster la masse salariale en conséquence. Sur près de 200 salariés, neuf ont perdu leur emploi en juin dernier.
Un nouveau directeur général a été également nommé.
Coup dur pour le territoire
Ces derniers jours, certains salariés ont reçu un courrier présageant un nouveau plan social. Plus d'une quarantaine d'emplois serait concernée.
La nouvelle inquiète le maire de Charmes, Bruno Cocu. Le 1er élu connaît bien l'entreprise pour y avoir lui-même travaillé jusqu'à la retraite : "Quand je suis rentré en 1974, nous étions entre 300 et 400 salariés. Il y a eu quelques plans sociaux, dont le plus important en 1986 où nous n'étions plus que 92". Selon le maire de la commune, ce sont bien les quotas sucriers qui ont pénalisé Maguin, 80% de leur production part à l'export.
En tant que vice-président de l'agglomération, il s'inquiète aussi des conséquences économiques. "On a déjà perdu 204 personnes à Beautor, avec la fermeture de NLMK. Ca va pénaliser le territoire".Ce mardi 11 septembre, Bruno Cocu et le maire de La Fère ont rendez-vous avec la direction. Ils espèrent en savoir un peu plus sur l'avenir de l'entreprise Maguin.