Concerts, jeux de kermesse en bois, structures gonflables. L’association Touche pas à ma passerelle a prévu deux jours de festivités ce week-end pour célébrer ses cinq ans d’engagement, et remettre la lumière sur sa lutte.
C’est elle qui relie les deux côtés de la ville, coupée en deux par le chemin de fer. Construite en 1933, la passerelle SNCF de Tergnier dans l'Aisne, en proie au temps n’est plus entretenue.
Depuis 2014, la SNCF et la Ville se renvoient sa propriété et la responsabilité de son entretien. La SNCF décide alors de la démanteler, mais en octobre 2015, une association se crée pour s’opposer à cette décision : Touche pas à ma passerelle. "800 personnes empruntent cette passerelle quotidiennement selon nos comptages", relève Maximilien Bereaux, secrétaire de l’association.
Le démantèlement puis la reconstruction de la passerelle couterait 12 millions d’euros, selon la municipalité, or le budget d’investissement de la ville est de 10 millions d’euros. "C’est hors budget, si on lance le projet de rénovation, on ne fait rien d’autre dans la ville", déplore Aurélien Gall, premier adjoint à la mairie de Tergnier. Mais la mairie voudrait elle aussi sauvegarder ce patrimoine. "Des passerelles comme ça, il n’y en a quasiment plus en France, les Ternois y sont très liés d’un point de vue patrimonial et utilitaire."
"C’est le passé des cheminots qui disparaît"
Un patrimoine qui tient à coeur de l’association Touche pas à ma Passerelle. "Tergnier s’est construite grâce aux cheminots, avec cette passerelle c’est le passé des cheminots qui disparaît aussi." L’association propose donc une rénovation moins coûteuse, mais moins durable. "On pourrait purger la passerelle, la traiter contre la rouille, la re bétonner puis la repeindre, ce serait une solution pour 10 ou 15 ans", détaille Maximilien Bereaux.
Alors pendant ce week-end de festivités, les 21 et 22 août, en plus des concerts, jeux de kermesse, et jeux gonflables, une exposition sera proposée pour faire découvrir l’histoire de cette passerelle, et tenter de re mobiliser, en attendant une décision de justice.