Jean-Claude Terlet, producteur de fraises installé à Celles-sur-Aisne, a assigné Monsanto en justice, jugeant le Round Up, produit phare du groupe, responsable de son cancer. La récente décision d'un tribunal californien lui redonne espoir.
A 71 ans, Jean-Claude Terlet se bat contre un cancer de la prostate depuis 3 ans. Une maladie dont la cause est, selon lui, le Round Up. Ce pesticide-herbicide qui tue les mauvaises herbes dans les cultures est le produit phare du géant américain Monsanto. Un groupe contre lequel Jean-Claude Terlet a porté plainte.
Ce producteur de fraises installé à Celles-sur-Aisne a pulvérisé du Round Up au pied de ses fraisiers pendant 40 ans : 750 litres de glyphosate, le composant principal du Round Up.
Alors la décision samedi 11 août d'un tribunal de San Francisco en Californie est pour le Picard un signe d'espoir : le jury a reconnu la responsabilité du géant de l'agrochimie dans la survenance d'un lymphome chez Dewayne Jonhson, un jardinier de 46 ans en phase terminale.
Mais l'avocat de Jean-Claude Terlet le reconnaît : difficile d'imaginer que le scénario américain ne se produise dans le cas du producteur axonais. Mais il envisage de déposer une plainte collective pour crime contre l'humanité. Il a déjà a réuni une cinquantaine de victimes potentielles à travers le monde. Une liste qu'il espère agrandir. Selon lui, en Picardie de nombreux cas pourraient être constatés.