Ce dimanche 6 octobre, l'Axonais Grégory Verdière a décroché le titre de champion de France de pêche, à Rouy-le-Grand, près de Nesle, dans la Somme. Une consécration qui fait suite à vingt ans de compétition et à une passion née dans le Nord, au lac du Héron, à Villeneuve d'Ascq.
"Décrocher le Graal" après vingt ans de compétitions. Grégory Verdière, licencié à La Gaule Laonnoise, dans l'Aisne, l'a obtenu en devenant champion de France 2024 de pêche, à l'âge de 45 ans, ce dimanche 6 octobre. Pour y arriver, le quinquagénaire a dû gérer la pression durant trois manches de quatre heures, réparties sur trois jours (du 4 au 6 octobre).
Lors de ces temps impartis, les concurrents ont évolué dans chacun des trois secteurs qui divisaient le canal du nord, à Rouy-le-Grand, près de Nesle, lieu de la compétition. Une manière d'équilibrer les chances de prises, car il y a plus de chance d'attraper des poissons dans certains. Le championnat de France a réuni les 45 meilleurs pêcheurs composant la première division.
Lors de la première manche, Grégory a fini 4e de son secteur, avant de remporter les deux autres parties. Il s'est même illustré le samedi 5 octobre. "J'ai fait le plus gros score du championnat avec 12,6 kg".
Cet événement a demandé énormément de préparation, souligne Grégory Verdière. "On a fait plusieurs fois le parcours pour l’essayer, pouvoir monter une stratégie", décrit-il. "Et une fois qu'on a adopté une stratégie, on se dit : on va attaquer le championnat de telle façon. Et puis, en fonction de comment ça marche sur la première manche, on revoit totalement la stratégie ou on reste sur celle qu’on avait adoptée."
/regions/2024/10/10/illustr-couv-article-1800x1200-pecheur-corps-1-6707e13b33633829362386.jpg)
En s'adaptant au terrain, Grégory a dominé l'ensemble du concours pour obtenir le plus grand titre national et récompenser plusieurs années à arpenter les différents lieux de pêche de France.
Après l’école, dès que je pouvais, j’allais à la pêche.
Grégory VerdièreChampion de France 2024 de pêche
Sa première partie de pêche remonte à très longtemps, dans le Nord, à Villeneuve d'Ascq, là où il a grandi. "J’ai découvert la pêche quand j’étais gamin. J’ai adoré ça. Du coup, après l’école, dès que je pouvais, j’allais à la pêche. Quand j’étais plus grand, les copains allaient en boîte de nuit tous les samedis soir. Moi, je n’y allais pas trop, car souvent, j'avais des concours", se remémore Grégory Verdière.
Il est arrivé en Picardie, il y a quatre ans, en même temps qu’il a connu ses premières années dans l'élite nationale. Il a débuté les concours après des parties avec des copains. "Ils m’ont dit pourquoi tu ne ferais pas les championnats. Et puis ça m’a plu." C’est ainsi qu'il a gravi les différents échelons.
Fréquemment en concours le week-end, Grégory travaille dans la police ferroviaire, dans le Nord, la semaine. Chaque compétition lui demande un grand temps de préparation. "Tous les canaux sont différents, les fonds sont différents, les courants sont différents, les poissons sont différents. Il y a plein de paramètres à prendre en compte. C'est avec tous ces paramètres-là qu'on monte une stratégie."
Direction le All Star Game de la pêche
Le nouveau champion de France prépare désormais la prochaine compétition pour laquelle il a été invité : le All Star Game qui se déroule à Amiens, le 1er novembre prochain. C’est le rendez-vous des meilleurs pêcheurs du monde, "le haut du gratin", lance-t-il.
"Du coup, j'essaie d'avoir des informations sur le parcours, savoir comment ça se pêche, comment ça se passe. Et une fois que j'ai des informations sur le parcours, je vais préparer un panel de lignes d'hameçons pour être prêt le jour de la compétition". En résumé, le but est d’arriver avec le bon matériel et être prêt à "attaquer".
En ce qui concerne ses ambitions pour l'équipe de France et les compétitions internationales, il n'y pense "pas pour l'instant". Le rendez-vous amiénois va être sa plus grande expérience. Ainsi, il pourra se positionner sur une partie de l'échelle internationale.
