L'armée investit les communes autour du camp militaire de Sissonne dans l'Aisne : "dans un petit village comme le nôtre ça surprend un peu"

Quatre jours de manœuvres viennent de s'achever autour du camp militaire de Sissonne, dans l'Aisne. Il s'agit pour l'armée de mieux s'exercer en opérant dans un contexte le plus réaliste possible. Ce type d'exercice est appelé à se multiplier dans un large périmètre autour du camp.

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Des blindés dans les villages et des hélicoptères militaires qui se posent dans les champs, pendant quatre jours, l'armée était en manœuvre autour du camp militaire de Sissonne, dans l'Aisne.

800 hommes et 200 véhicules sont engagés dans l'opération. Sur les routes départementales, les automobilistes croisent des chars. Un soldat est posté sur la place du village de Lappion, pas de quoi perturber les habitants. "Moi, je suis là depuis 23 ans. J'ai jamais vu les soldats nous envahir comme ça. Mais c'est très bien. J'ai deux petits soldats qui gardent ma maison", sourit Arlette. "Le premier jour ça faisait drôle parce qu'il y avait des militaires partout, un petit village comme le nôtre ça surprend toujours un petit peu, mais on sait que l'on a le camp à côté, donc on ne se pose pas trop de questions", nous confie un autre habitant de la commune. 

Avec l'accord de l'agriculteur, les soldats ont installé le poste de commandement dans la cour d'une ferme.

Les manœuvres en terrain ouvert avaient disparu ces dernières années : "oui effectivement, confirme le colonel Edouard Le Jariel des Chatelets, commandant du 94ème RI, elles s'étaient interrompues pendant quelques années. Maintenant elles reviennent d'actualité. Il faut bien comprendre que la préparation opérationnelle de l'armée de terre est dans une dynamique de durcissement. Et pour pouvoir replacer les unités dans un contexte le plus réaliste possible, il nous faut sortir de nos camps d'entraînement pour pouvoir les confronter à la réalité et donner de la profondeur tactique au groupement qui s'engage, au régiment qui s'entraîne".

L'objectif du jour est d'atteindre Sissonne en partant de Samoussy, avec au passage une autre mission : s'emparer de Jeoffrécourt. "C'est parfaitement cohérent avec les critères d'engagement du groupe, la profondeur, le nombre de kilomètres qu'il lui faut atteindre", précise le commandant. "On est vraiment dans le réalisme tactique. C'est préfigurer un exercice d'ampleur pour l'armée de terre qui se déroulera en 2023, qui est l'exercice Orion, qui se déroulera en Champagne mais également en Picardie".

Reprise des exercices hors du camp

Au-delà de la tactique, l'armée veut aussi préparer la population à un retour des militaires hors des camps, et ce, pas seulement par manque d'espace. Le camp de Sissonne fait 6 000 hectares et propose déjà un très large panel de possibilités. 

"Souvent quand on s'entraîne au quartier, on n’a pas tous les moyens, poursuit le lieutenant-colonel Pierre du 2ème RIMA et chef de l'opération. On le fait parfois sur des moyens de simulation, mais qui ont aussi leurs limites. Là, on voit toutes les contraintes du réel avec les véhicules qui tombent en panne, avec des contraintes du terrain, de la météo, des moyens de communication qui ne passent pas, alors que quand vous êtes au quartier, sur simulation, en règle générale, tout fonctionne bien."

Par ailleurs, l'armée assure que ces exercices n'ont aucun lien direct avec la situation en Ukraine mais leur fréquence comme leur ampleur, va augmenter.

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