Au camp militaire de Sissonne dans l’Aisne, le Centre d'entraînement à la guerre urbaine (Cenzub) dispose désormais d'une nouvelle structure pour former les soldats aux combats souterrains.
La construction de l'équipement avait été lancée avant le début de la guerre en Ukraine, mais son utilité dans la préparation des militaires français s'en trouve renforcée. Le Centre d'entraînement à la guerre urbaine (Cenzub), a entièrement reconstitué les sous-sols d’une ville, au camp militaire de Sissonne dans l’Aisne. Un réseau de canalisations d’entraînement enchevêtrées sur 400 mètres et deux niveaux.
S'entraîner à des combats en zone urbaine
La nouvelle structure répond au besoin de préparation des unités à ce type de combats très risqués qu'elles rencontreront probablement à l'avenir. Dans ces galeries, le danger est partout : "On se prépare aux pièges que l’ennemi peut nous tendre. C’est un milieu quand même compliqué, sans lunettes de vision nocturne, on ne voit rien", explique le sergent-chef Romain du 21e régiment d’infanterie de marine.
"Cela permet de développer une certaine aisance au sein de l’unité entraînée, une meilleure connaissance des procédures et une meilleure gestion du stress. Le but à terme est de mieux gérer l’adversité", ajoute le capitaine Joseph, officier d’instruction au Centre d'entraînement au combat en espace confiné (Cecec).
L’outil vient compléter les moyens de simulation du Cenzub, ce centre spécialisé dans la préparation de l’armée de terre à la guerre urbaine. Un enjeu militaire majeur. "C’est représentatif de nouvelles zones de combats, par exemple en ville, où il y a beaucoup de réseaux suburbains. Il faut que nos forces terrestres puissent apprendre à s’entrainer et combattre dans ce type d’environnement", précise le chef d'escadron Jason, responsable de l'entraînement au Cenzub-94e régiment d'infanterie.
Dorénavant, chaque unité pourra passer plusieurs jours sur le nouvel équipement, dans la perspective d’un durcissement des conflits à venir.