La 16ème édition du Festival des Vers Solidaires s’installe à Saint-Nicolas-aux-Bois dans l’Aisne, le week-end du 22 et 23 août. Pour maintenir l’événement, l’association Gaïa a dû revoir son organisation et sa programmation.
Le soulagement est évidemment immense. Alors que les festivals et autres événements culturels qui rythment habituellement l’été ont été annulés et ou reportés les uns après les autres et que la filière peine à se relancer, le Festival des Vers Solidaires, devenu incontournable dans l’Aisne est passé entre les gouttes. Il retrouvera son public ce week-end (22-23 août) sur plusieurs hectares dans la commune de Saint-Nicolas-aux-Bois. Une issue heureuse après un véritable parcours du combattant.
Les 130 bénévoles et les organisateurs "ont carburé comme des fous" pour pouvoir maintenir le festival, assure la responsable de communication Iulia Ionescu. Car le feu vert n’est tombé que récemment après moult discussions avec la préfecture. "On a eu l’autorisation définitive fin juillet. C’est la troisième version du festival," précise Yvain Brochot, président de l’association Gaïa qui organise l’événement. "Il a fallu y croire jusqu’au bout. On voulait absolument maintenir l’événement. Cela nous semblait super important de retrouver des moments de vie dans cette période difficile."
Une programmation adaptée
D’autres changements ont été nécessaires pour permettre au festival d’avoir lieu. "La ville de Saint-Gobain ne souhaitait plus accueillir et organiser ce genre d’événements, mais on a eu la chance d’être accueilli un peu plus loin, à Saint-Nicolas-aux-Bois, au Prieuré du Tortoir. Le site avec l’Abbaye est magnifique", savoure Yvain Brochot.
Le festival a un peu changé de nature cette année. On est passé d’un événement avec beaucoup de concerts dansants, avec des concerts plutôt posés et d’accompagnements et nous avons mis l’accent sur les arts de rue. Cette année, on propose une ambiance un peu plus familiale, sans concerts debout, avec des conférences, des ateliers, un village des alternatives, un village pour les enfants et un marché bio.
Dans cette optique, c’est le format de l’événement dans son ensemble qui a été modifié. De trois jours, le festival est passé à deux et les horaires dits "familiaux" ont été privilégiés. Le samedi, l’événement s’étale de 10h à 22h avec une fermeture des portes prévue à minuit. Le dimanche, il se tient de 10h à 19h avec une fermeture des portes à 20h. De plus, le nombre de place au camping et pour accéder aux festivités a été limité.
Des mesures sanitaires renforcées
Elles sont désormais incontournables et un festival même en plein air ne pouvait pas y échapper. Afin d’éviter la circulation du covid-19 des mesures d’hygiène particulières ont été mises en place : espaces pour le lavage de mains, nettoyage réguliers des espaces communs, mesures de distanciation avec une jauge bloquée à 1500 festivaliers (alors que le festival en accueille habituellement près de 4000) par jour pour 17 000m2 et 800 campeurs pour 8 000m2 de camping, entre autres.
Le port du masque conseillé pendant les concerts et dans les endroits empêchant la distanciation d'un mètre est obligatoire dans les espaces clos. Des poubelles dédiées pour jeter les masques et mouchoirs usagés seront également dispatchées un peu partout.
Malgré tous ces changements, les organisateurs attestent que l’essence du festival des Vers Solidaires reste la même : "C'est un festival où l’on parle d’écologie, de solidarité et de solutions alternatives pour construire un monde meilleur."