Les femmes violentées bientôt de nouveau accompagnées dans l’Aisne après la disparition d’une association d’aide aux victimes

Le centre d'information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) a cessé son activité dans l'Aisne au 1er juillet 2022. Une mauvaise nouvelle pour les femmes victimes de violences. Un nouveau dispositif pourrait bientôt voir le jour dans le département. Explications.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est un cri d'alerte : "Il y a urgence." Depuis fin juin, les femmes victimes de violences dans l'Aisne ne peuvent plus se tourner vers le centre d'information sur le droit des femmes et des familles (CIDFF). L'association nationale a cessé son activité dans le département. "Il y avait de fortes tensions en interne, notamment au niveau du conseil d’administration", précise Denis Vanlancker, président régional du CIDFF. Après une série de démissions en 2021 et malgré l'installation d'un nouveau conseil d'administration, l'antenne n'a pas survécu. La faute à des dysfonctionnements et à des problèmes financiers venus s'ajouter ces derniers temps : "Face à l'activité peu satisfaisante et au vu des réserves sur les modalités d'action de l'association, la délégation départementale aux droits des femmes et à l'égalité n'a pas renouvelé le financement." Sans cette aide de l'État, difficile alors pour l'association d'obtenir d'autres financements. Le dépôt de bilan pour cessation d'activité a été enregistré au 1er juillet 2022.

Une nouvelle solution à l'automne

"Reste qu'il y a des femmes dans le besoin", rebondit Denis Vanlancker. Le président du CIDFF Hauts-de-France souhaite très rapidement trouver une solution. "La première option est que l'on recrée en octobre un CIDFF dans l'Aisne et qu'on se recentre uniquement sur l'activité juridique, le soutien psychologique et la formation autour du genre, de l'égalité", avance-t-il. "L'option numéro 2 serait d'embaucher des personnes de l'association de la Somme et de l'Oise. On pourrait créer une antenne dans l'Aisne", ajoute-t-il. En attendant, les femmes, notamment celles victimes de violences conjugales, peuvent s'orienter vers France Victimes. Plus généraliste, et donc moins spécialisée, l'association installée à Laon assure l'intérim mais ne pourra pas compenser le départ du CIDFF.

À plus long terme, une convention sera signée entre les deux associations. "Quelle que soit l'option retenue, nous travaillerons à l'avenir davantage avec France Victimes. Eux, ils sont à Laon, nous pourrions nous, par exemple, aller à Soissons. Cela permettrait un meilleur maillage."

Un van pour échanger autour de la sexualité

Dans le même temps, la direction régionale aux droits des femmes et à l'égalité a décidé de renforcer le dispositif "En voiture Nina et Simon.e.s" dans l'Aisne. Une camionnette jaune se déplace de village en village afin d'offrir conseils, écoute et orientation sur des questions de sexualité. Mis en place il y a un an et demi dans l'Aisne, ce van devrait circuler davantage cet été sur les routes axonaises en raison de la disparition du CIDFF. "On intervient à la demande. S'il faut se déplacer trois fois par semaine, on le fera", prévient Denis Vanlancker.

L'association France Victimes est joignable au 0323206561. Les autres numéros des services d'aide aux victimes restent bien sûr accessibles : 17 pour la police/gendarmerie, 3919 pour les femmes victimes de violences et 119 pour enfance en danger.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité