Alors que Florian Philippot tient le congrès de son nouveau parti ce dimanche à Arras, Marine Le Pen, en visite dans l'Aisne, poursuit sa tournée des fédérations et n'hésite pas à tacler l'ancien vice-président du Front National.
"Je pense que son mouvement n'existe pas et qu'il n'existera pas plus demain", avance catégoriquement Marine Le Pen. Créé en septembre dernier, le parti "Les Patriotes" est un parti souverainiste impulsé par l'ancien numéro deux du Front national, Florian Philippot. Avec 6 000 adhérents, il tente de trouver sa place au sein d'autres mouvements du même type."Florian Philippot n'est pas un leader politique, il n'a pas d'espace politique, pas de spécificité à offrir dans l'éventail de la vie politique", affirme la présidente du Front national, qui estime aussi que le parti n'a ni adhérents ni électeurs.
Lors des dernières élections partielles dans le Territoire de Belfort et le Val-d'Oise, le parti Les Patriotes réalise des scores bien en dessous de celui de Marine Le Pen. Un résultat que Florian Philippot juge tout de même "honorable pour une nouvelle formation politique."
Refonte du Front National
Mis à part tacler ceux qui sont désormais ses opposants politiques, Marine Le Pen, en déplacement dans l'Aisne, tente surtout de refonder son parti en changeant notamment son nom. "Front c'est vrai que cela fait un peu militaire", confie la présidente du FN, qui désire "fermer un chapitre de l'histoire du mouvement" créé en 1972 par son père.
Celui-ci a d'ailleurs qualifié cette décision de "trahison" dans Le Journal du Dimanche, et demande aux électeurs "de rejeter la réforme des statuts, ainsi que le changement du nom du Front national."
"C'est une trahison" : Jean-Marie Le Pen s'oppose au changement de nom du Front national https://t.co/X4ESDDAMFj pic.twitter.com/iN3fcQTz9R
— franceinfo (@franceinfo) 18 février 2018