Le maire sortant du Rassemblement National, Franck Briffaut a été réélu dès le premier tour avec 53,5 %, dans un premier tour marqué par une forte abstention. Seulement 39,6% des électeurs se sont déplacés à Villers-Cotterêts.
Il y a 6 ans, Franck Briffaut devenait le deuxième maire Front national des Hauts-de-France à Villers-Cotterêts dans l'Aisne. Ce dimanche 15 mars, le candidat du Rassemblement National est réélu et dès le premier tour, avec 53,5 % des voix.
Un scrutin marqué par une forte abstention, avec seulement 39,6 % de participation, contre 61,9 % en 2014.
26 sièges pour le RN
Grâce à cette victoire dès le premier tour, la liste de Franck Briffaut obtient 26 sièges.Avec 28,53% des suffrages, la liste menée par Jeanne Roussel Doyez (LREM), suppléante du député de l'Aisne Jacques Krabal, obtient 4 sièges. Fabrice Dufour (DVD) et ses 18%, remporte 3 sièges.
Un bilan décrié
Élu en 2014 dans un contexte de défiance vis-à-vis des politiques traditionnels et de demande de changement de l'élite politique, le maire sortant doit prouver qu'il a été différent.Son bilan ne parlerait pas en sa faveur : la trésorerie de la commune avoisinerait les 9 millions d'euros. Franck Briffaut ne nie pas les efforts à fournir et demande de la patience et le temps de la réflexion. En janvier dernier, il justifiait son absence de bilan à nos confrères du Monde : "on a ramassé tous les pots de pus laissés par nos prédécesseurs. Maintenant, il me faut 6 ans de plus pour finir ce que j'ai commencé". Pour ses opposants, c'est le signe d'un manque d'initiatives et de compétence.
Difficile pour lui de clamer sa différence : l'opposition à Franck Briffaut est aujourd'hui moins idéologique que politique. Comme si son appartenance au Rassemblement national était passée au second plan.
Après sa réélection, sur notre antenne, il a défendu à nouveau son bilan :"Mes adversaires se sont contentés de dire qu'on n'avait aucun bilan, mais les Cotteréziens ont bien vu qu'on avait fait plus pendant ce mandat que les trois mandats précédents." Il estime avoir gagné "la bataille de la crédibilité" en promettant de "poursuivre les dossiers structurants déjà lancés."