Nous France, nouveau mouvement de Xavier Bertrand, sera centré autour de "l'autorité, des territoires et des classes moyennes"

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Xavier Bertrand lance son mouvement "Nous France" ce 1er octobre 2022 àSaint-Quentin (Aisne), ville dont il fut maire. Il détaille sa démarche au micro de France 3 Hauts-de-France. ©Reportage : Tristan Baudenaille-Pessotto et Clément Jean-Pierre / France télévisions

Xavier Bertrand présente, ce 1er octobre, la naissance de son nouveau mouvement, baptisé Nous France. Il explique que ce collectif portera haut les valeurs qu'il défend, à savoir "les territoires", "les classes moyennes" et "l'autorité".

Xavier Bertrand remonterait-il sur la scène nationale ? C'est sur les planches du théâtre Jean-Vilar de Saint-Quentin, juste en face de l'hôtel de ville qu'il a occupé de 2010 à 2016, que l'élu présente ce 1er octobre son nouveau mouvement Nous France. L'actuel président de la région Hauts-de-France expose les raisons qui l'ont poussé à former ce nouveau collectif (voir vidéo ci-dessus).

Comment doit-on qualifier Nous France : mouvement, parti, micro-parti? À quoi servira-il ?

Xavier Bertrand : C'est un mouvement. C'est pour à la fois porter et relayer les idées en lesquelles je crois - l'autorité, le travail, les territoires - et puis surtout avoir un collectif avec moi. C'est peut-être ce qui m'a manqué par le passé pour relayer mes idées, notamment en faveur du pouvoir d'achat pour les classes moyennes. Aujourd'hui, on est 1200 personnes sur tout le week-end - plusieurs dizaines de parlementaires, plusieurs centaines d'élus - et on se met très clairement au travail. Il y a des ateliers qui se réunissent sur tous les sujets pour présenter un nouveau projet de société, mais pas seulement.

On a entendu parler ce matin de "changement de logiciel politique". Qu'est-ce que ça veut dire ?

Xavier Bertrand : Il y a de moins en monde dans les partis. Moins en moins de monde qui vote. Que fait-on ? On attend d'arriver à zéro? Non. Il faut se remettre en question : les partis politiques ne parlent plus à beaucoup de Français, notamment les jeunes. Chez "Nous France", on va être sur une logique très "terrain" et très jeune. Ça ne veut pas dire qu'on va avoir un mouvement jeune, mais ils faut qu'ils en soient le fil conducteur. Comme dans les ateliers de ce matin où ils n'hésitaient pas à dire "là vous me parlez, là vous ne me parlez pas". Il faut qu'on soit tournés vers les jeunes générations.

Lors de votre échec au congrès de Les Républicains, vous aviez annoncé que vous arrêtiez la politique nationale. Finalement, vous n'arrêtez pas ?

Xavier Bertrand : Je ne me suis pas arrêté à la présidentielle, pour porter mes idées, ni aux législatives. On va faire un retour en arrière, parce que ces dernières semaines ont aussi été l'occasion de faire un point sur les raisons de mon échec. Ce soir-là, le ciel m'est tombé sur la tête : toute cette préparation pendant des années, ça s'arrêtait. Et puis j'étais persuadé que Valérie Pécresse l'emporterait. Elle présidente, ç'en était fini de mes ambitions nationales. Les choses ne se sont pas passées comme ça et on a subi un terrible échec. Et je me rends compte qu'aujourd'hui, je suis le seul à penser que l'ordre, le travail et les classes moyennes sont des priorités d'action. Si je le fais pas, qui va le faire ?

Porter ces idées pour 2027 peut-être ?

Xavier Bertrand : Je vous l'ai dit : on va déjà bosser avant d'arrive à 2027. Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais la "prime Macron", avant qu'elle ne porte ce nom, c'était moi qui l'avais proposée. Pourquoi je l'ai fait ? Parce que je pensais qu'il fallait apporter des solutions à la crise des Gilets jaunes. Ce qui me fait plaisir aujourd'hui, c'est que des millions de personnes en ont profité. Je vais continuer à porter des idées dans le débat. Mais je ne vais pas les porter tout seul, je les porterai avec Nous France.

Un mot sur l'actualité régionale : l'entreprise Camaïeu est placée en liquidation judiciaire et vous aviez dit que vous n'alliez pas laisser les salariés sur le carreau.

Xavier Bertrand : Sur les 2600 salariés que compte l'entreprise, nous en avons à peu près 600 dans les Hauts-de-France. J'étais dans le magasin Camaïeu [de Saint-Quentin, NDLR] à quelques dizaines de mètres d'ici pour discuter avec les salariés et les représentants syndicaux. Aujourd'hui, ils attendent d'être accompagnés, certain pour retrouver un métier dans la vente, d'autres pour changer complètement d'orientation. Ça va être notre responsabilité, on s'est déjà mis d'accord avec le préfet, avec les services de l'emploi et les représentants du personnel pour mettre en place une cellule pour ne laisser tomber personne. Et nous, nous allons mobiliser des financements pour former celles et ceux qui veulent faire autre chose.

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