Séisme en Turquie : des pompiers d'une ONG de l'Aisne expérimentée dans les tremblements de terre partent en renfort

Dans le cadre de leur ONG, dont le siège est à Laon, des pompiers de plusieurs départements partent depuis l'Aisne pour la Turquie mercredi 8 février. Ils vont participer activement aux recherches de survivants après le tremblement de terre qui a frappé le pays.

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Alexandre Pertin s'exprime sur le chemin de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Ce pompier de Laon et président de l'association FAUSI (France Aide Urgence Secours International) est en route ce mercredi 8 février pour la Turquie. Avec son équipe de sept autres sauveteurs, il doit prendre part aux recherches de survivants du séisme qui vient de frapper le pays.

L'association, dont le siège est à Laon, intervient suite à l'appel à l'aide internationale lancé par la Turquie. Elle regroupe des pompiers hommes et femmes spécialistes du domaine. Trois sont issus de l'Aisne, d'autres des Vosges ou des Alpes-de-Haute-Provence. Dans le groupe, une infirmière urgentiste d'Hirson a trouvé sa place. Ce sera sa première mission du genre. L'équipe peut aussi compter sur la présence d'un maître-chien. "Nous avons aussi un franco-turc dans l'équipe qui fait le lien", explique Alexandre Pertin. Les secouristes se sont regroupés au préalable à Laon d'où ils viennent de partir pour prendre à un avion qui va les emmener en Turquie.

Une certaine expérience

L'association n'est pas novice en la matière. Ses membres ont déjà mené plusieurs opérations de ce type, notamment après le tremblement de terre en Haïti en août 2021. Elle organise aussi de l'aide à destination de l'Ukraine. "Nous avons une certaine habitude, une certaine expérience de ce travail. Nous avons des entraînements spécialisés dans nos métiers de pompiers et puis FAUSI organise aussi 72 heures de manœuvre semestrielle", raconte son président.

À leur arrivée sur place, les pompiers français doivent être pris en charge par l'organisation des secours turcs. "L'objectif est d'être ensuite véhiculé vers Hatay, soit en voiture, soit par vecteur aérien. Là-bas, nous serons intégrés dans une équipe turque". Mais leur expérience a montré que tout peut changer en fonction des circonstances. "Par rapport aux retours de notre interprète, on sait qu'il y a des endroits où il n'y a pas encore d'équipes de secours. Les villes les plus éloignées et les moins peuplées arrivent souvent après", précise Alexandre Pertin.

En plus d'un chien de recherche, les secouristes de FAUSI emportent avec eux du matériel spécifique : caméra endoscopique pour voir sous les décombres, détecteurs de vibrations permettant de déceler des battements de cœur par exemple. Ils auront également avec eux du matériel léger de percement pour pouvoir ouvrir des brèches ou encore améliorer la progression dans les gravats.

"Le temps est compté"

La mission a bien sûr été préparée. "Nous partons si nous avons une garantie d'être efficace après analyse et réflexion sur la situation sur place", indique Alexandre Pertin. Les sauveteurs savent aussi qu'ils doivent agir vite. "On sait que les recherches vont s'arrêter sans doute la semaine prochaine. En général, c'est 4 à 5 jours après. Ensuite, les chances de survie sont infimes".

Néanmoins, son expérience lui fait dire qu'il existe encore de l'espoir. "Il y a énormément d'immeubles effondrés avec des personnes en vie dedans. Là, ce sont de gros immeubles en béton donc il y a des zones de survie. S'il ne fait plus froid, les gens se déshydratent moins vite. Les conditions de survie sont plutôt favorables, mais le temps est compté", poursuite le président de FAUSI.

Les secouristes devraient rester 8 jours sur place. Durant cette période, ils resteront en contact avec la France grâce à un téléphone satellitaire.

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