Dans l'Aisne, le 14 juillet se fête sans le son des pétards pour la troisième année consécutive

La préfecture a interdit l'usage dans les lieux publics, mais aussi le transport et la vente de pétards depuis le 6 juillet dernier, invoquant une mesure de sécurité. Mais l'arrêté divise en ce week-end qui mêle célébrations nationales et footballistiques. 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Hugo et ses amis ont fait plus de trente kilomètres pour s'approvisionner mais devront repartir les mains vides. Dans le commerce spécialisé de Jean-Marie Gardini, à Folembray, comme dans le reste du département de l'Aisne, la vente et l'utilisation de pétards ou d'instruments pyrotechniques sont interdites depuis le 6 juillet et jusqu'à dimanche. Les fêtards soucieux de célébrer le 14 juillet et une éventuelle victoire de la France en finale de la Coupe du monde devront donc le faire sans explosion.
 
Une décision qui a du mal à passer auprès des clients. « Pour moi, le 14 juillet, c'est pour faire claquer des pétards, souligne le jeune garçon. On ne peut pas en acheter, c’est comme ça, on fait avec. » Pour celui qui aurait aimé pouvoir le fournir, c'est un mois de chiffre d'affaire à déplorer. « [Normalement] le 14 juillet, là, c’est plein, souligne Jean-Marie Gardini. Ça faisait la queue jusqu’à dehors. On était trois à servir. Là, je suis tout seul. [Les clients] savent que c’est interdit, ils ne viennent pas. »
 

Mesure de sécurité


L'arrêté est pris pour la troisième année consécutive dans le département. Dans la Somme et l'Oise, des mesures similaires ont été mises en place plus tardivement. « C’est principalement le risque d’explosion dans la main, motive Daniel Fermon, directeur du cabinet du préfet de l'Aisne. Parfois, les gens jettent trop tard les pétards donc on perd quelques doigts, c’est très dangereux. C’est aussi un risque dans une foule qui peut être dense. On sait qu’avec la Coupe du monde demain, il va y avoir des rassemblements de personnes pour voir les diffusions de matches. Ils faut éviter d’amener ces éléments-là, qui sont perturbateurs. »
 
Un argument qui laisse Myriam Kadri dubitative. « Si c’est un réel danger, le danger est réel deux jours après, souligne la commerçante. On a le droit de les revendre le 16 ou le 17, le 17 ils sont aussi violents que le 14 ou le 15. » A Nice, un mouvement de foule causé par l'explosion de pétards a fait une trentaine de blessés lors de la demi-finale France-Belgique, le 10 juillet dernier.

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information