Un important incendie s'est déclaré dans la nuit du 12 au 13 septembre dans l'entreprise d'insertion Le Relais, à Ploisy, dans l'Aisne. Les trois quarts du bâtiment ont brûlé et le feu n'était toujours pas éteint mardi matin. Aucun blessé n'est à déplorer.
Vers 2h50 du matin, mardi 13 septembre 2022, un incendie s'est déclaré dans l'entreprise de tri de vêtements Le Relais, située à Ploisy, dans l'Aisne. Sur les 4 000 m² du bâtiment, seuls 1 000 m² ont pu être protégés par les pompiers. Aucun des 80 salariés du site ne se trouvait sur place, personne n'a été blessé.
Mardi matin, à 10h, le feu n'était toujours pas éteint. Un gros panache de fumée était encore visible. Selon les sapeurs-pompiers, il va falloir plusieurs heures à une journée pour circonscrire le feu. Au total, 80 sapeurs-pompiers de 11 centres d’incendie et de secours sont mobilisés pour venir à bout de ce feu. Trois grandes échelles ont été déployées.
Relocaliser les activités du Relais
L'entreprise, qui recycle de vieux vêtements issus de la collecte, emploie 150 personnes environ dont 80 personnes sur site. Elle prévoyait un projet d'extension du bâtiment. "Il va y avoir une période d'adaptation. L'outil de travail est inexploitable", constate le sous-préfet de Soissons, Joël Dubreuil. "Il va falloir, avec l'appui des collectivités locales notamment GrandSoissons Agglomération, trouver un site secondaire d'exploitation pour continuer les activités principales comme la collecte", explique-t-il.
Le Relais étant une entreprise d'insertion qui emploie des "personnes en difficulté de reclassement, il va falloir poursuivre leur intégration de manière à ce qu'il n'y ait pas de rupture économique, ni de rupture sociale", prévient Joël Dubreuil.
Chômage partiel et maintien de l'activité de collecte
"C'est un coup dur pour toutes les équipes. [...] Les gens sont bouleversés et inquiets", a réagi Emmanuel Pilloy, PDG du Relais. "Il va y avoir une période de chômage partiel pendant quelques semaines", a-t-il annoncé, espérant un redémarrage rapide des activités de tri et comptant sur le soutien des pouvoirs publics.
"J'en suis complètement retournée. C'est juste horrible", témoigne Christelle Sarasin, employée du Relais depuis quatre ans. "On sera là pour donner un coup de main, on ne baissera pas les bras et on sera là pour tout remettre en route", promet-elle.
Le patron du Relais pense "réussir à maintenir l'activité de collecte de vêtements". Pendant deux-trois jours, "il va falloir qu'on s'organise pour récupérer des moyens et des forces d'autres relais", appuie Emmanuel Pilloy. Chaque jour, vingt camions sont chargés de collecter et redistribuer 30 tonnes de textile. Les sapeurs-pompiers n'ont pu sauver que six véhicules.
Une enquête de gendarmerie a été ouverte pour déterminer les causes du sinistre. Aucune hypothèse n'est privilégiée à l'heure actuelle.