L'Américain PHP a pris les rennes du verrier arquois il y a un an, alors que l'entreprise croulait sous les dettes et menaçait de licencier ses 5000 salariés. Aujourd'hui, Arc international est repartie, et prévoit d'embaucher 150 jeunes cette année. Reportage.
Depuis 1825, Arc international, c'est tout un savoir-faire, et une tradition française désormais entre les mains d'un investisseur américain. PHP a pris les commandes de l'entreprise audomaroise en mars 2015. Il fait partie des 962 sociétés étrangères à avoir investi en France l'an dernier. "Le savoir-faire, les techniques, les capacités de l'entreprise étaient quelque chose de très impressionnant. Nous avons pensé qu'avec de l'investissement, nous pouvions améliorer ces capacités," expose Tim Gollin, le PDG d'Arc International, qui s'est engagé à investir 60 millions d'euros sur la site audomarois.
5000 emplois sauvés à Arques
Lorsqu'il a repris l'entreprise il y a un an, elle affichait 320 millions d'euros de dette, et le dépôt de bilan menaçait les 5000 emplois menacés du site. L'américain n'a pas hésité à tout racheter pour relancer l'une des plus grosses aux usines françaises. Un soulagement pour Jean-Claude Marcotte, qui travaille ici depuis 30 ans : "J'avais peur de perdre mon emploi. Petit à petit, j'ai vu que notre nouvel employeur voulait vraiment transformer l'entreprise et aller de l'avant", a-t-il confié à notre caméra.150 jeunes recrutés par Arc en 2016
Pour rester dans la course l'entreprise a racheté des machines, et transformé en profondeur l'outil de travail. Les salariés ont dû s'adapter, et apprendre à travailler plus rapidement. "Aujourd'hui, on va travailler à flux–tiré", explique Frédéric Specque, secrétaire du CE - CGT. "Ça demande une plus grande flexibilité, une adaptation. Il faut répondre très rapidement à la demande du marché. C'est la principale évolution d'aujourd'hui, si on ne s'adapte pas, malheureusement, on meurt. "Arc devrait recruter 150 jeunes en contrat d'alternance en 2016, après en avoir embauché 130 l'année dernière. Une bonne nouvelle dans une région où le taux de chômage des jeunes dépasse les 30 %.