Ils appellent à actionner "tous les leviers" pour assurer la pérennité du site.
La fédération CGT de la métallurgie a demandé vendredi au gouvernement de "relancer l'activité" d'Ascoval, l'aciérie de Saint-Saulve, près de Valenciennes, dont la reprise prévue par le groupe franco-belge Altifort est fortement compromise, faute de financement.
"Tous les leviers doivent être actionnés pour que la pérennité du site et de ses emplois soit assurée", réclame le syndicat dans un communiqué.
La reprise d'Ascoval par Altifort, prévoyant le sauvetage de 281 emplois, avait été approuvée le 19 décembre par le tribunal de grande instance de Strasbourg.
"Coup dur pour les salariés"
Jeudi, le ministère de l'Economie avait indiqué que le groupe franco-belge ne disposait pas des fonds nécessaires pour cette reprise. Altifort avait de son côté assuré qu'il essayait de "trouver une solution" financière d'ici à une audience prévue mercredi au tribunal de Strasbourg. La région Hauts-de-France avait dit "continuer à se battre pour sauver" l'aciérie.Après ce "coup dur pour les salariés" d'Ascoval, souligne la CGT-Métallurgie dans son communiqué, "la responsabilité de l'Etat est engagée pour la relance de l'activité", qui "doit être menée à bien dans l'intérêt" du personnel et du "bassin d'emploi du Valenciennois".
Le gouvernement "est placé devant une obligation de résultat", alors que le projet de reprise par Altifort avait été "jugé crédible", à l'issue de "plusieurs mois d'élaboration", rappelle la CGT, ajoutant que "les entrées de commandes" pour Ascoval "sont en cours de consolidation, conformément au plan de reprise qui avait été validé par Bercy".
Le syndicat relève par ailleurs que la dégradation de la note financière d'Altifort par la Banque de France a "impacté les contrats d'assurance" du groupe franco-belge "avec ses propres fournisseurs, le contraignant ainsi à puiser davantage dans ses fonds propres". La CGT retient aussi qu'"aucune banque française ne participe au financement de la reprise d'Ascoval", au côté "des fonds publics" apportés "par l'Etat (sous forme de prêt) et de la région Hauts-de-France".