Un assaut a été mené par le Raid à partir de 4h30 dans le centre de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Cet assaut visait en particulier le jihadiste belge Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des tueries qui ont fait 129 morts vendredi dernier à Paris. Une femme retranchée est morte lors de l'assaut. Elle s'est fait exploser. On ne connaît pas son identité dans l'immédiat."Ils venaient de Belgique"
Cinq personnes ont été interpellées, dont une, blessée, qui a été emmenée à l'hôpital. Trois étaient dans l'appartement. Ils ont été placés en garde à vue.Parmi les personnes interpellées se trouve un homme qui dit avoir hébergé deux personnes "qui venaient de Belgique" dans l'appartement de Saint-Denis visé par l'intervention du Raid, indique l'AFP. "Un ami m'a demandé d'héberger deux de ses potes pour quelques jours", a raconté cet homme à l'AFP avant d'être emmené par la police. "J'ai dit qu'il n'y avait pas de matelas, ils m'ont dit 'c'est pas grave', ils voulaient juste de l'eau et faire la prière. J'ai rappelé mon ami. Il m'a dit qu'ils venaient de Belgique", a-t-il poursuivi. "On m'a demandé de rendre service, j'ai rendu service, je n'étais pas au courant que c'était des terroristes", a expliqué cet homme, très agité, avant d'être menotté et emmené par les policiers.
Trois policiers ont été blessés au cours de l'assaut, après avoir reçu des tirs de kalachnikov. L'opération à Saint-Denis est "en train de s'achever", a affirmé vers 7h50 la ministre de la Justice Christiane Taubira. Mais sur place, des éléments montraient que tout n'était pas encore terminé. La police nationale l'a confirmé sur Twitter.
[INFO] Opération #RAID toujours en cours merci de respecter les consignes
— Police Nationale (@PNationale) 18 Novembre 2015
Les échanges de tirs ont été nourris dès 4h30. "Ça canarde... Des explosions... On dirait des tirs de kalachnikovs... je ne sais pas à quoi cela ressemble, je n’en ai jamais entendus", a témoigné une riveraine sur Europe 1.
La préfecture a invité les habitants du quartier à rester chez eux. De nombreuses écoles du centre-ville ont été fermées.