Trois jours après les attentats de Bruxelles, le décès de ressortissants de neuf nationalités, dont des Néerlandais, un Chinois, un Français, a été confirmé vendredi par les autorités de leurs pays respectifs à mesure que les 31 corps retrouvés étaient identifiés.
Selon le ministère néerlandais des Affaires étrangères, les trois victimes néerlandaises identifiées sont un frère et une soeur vivant aux Etats-Unis ainsi qu'une femme originaire de Deventer, dans le centre des Pays-Bas. Selon la chaîne publique NOS, il s'agit de Alexander Pinczowski et de sa soeur Sascha Pinczowski, vivant à New York. "Nous sommes profondément attristés d'apprendre la mort de Sascha et Alexander Pinczowski dans les affreux attentats de Bruxelles", a déclaré le maire Bill de Blasio dans un communiqué. Le gouverneur Andrew Cuomo a présenté ses condoléances à la famille, "au nom de tous les New-Yorkais". Alexander, 29 ans, et Sascha, 26 ans, se trouvaient à l'aéroport, pour rentrer à New York. Alexander était au téléphone avec sa mère aux Pays-Bas quand la conversation s'est tout à coup interrompue, a raconté le père de sa fiancée, James Cain, ancien ambassadeur du Danemark aux Etats-Unis.
Two Dutch citizens, siblings Alexander and Sascha Pinczowski, are among the 31 dead in the Brussels attacks. pic.twitter.com/ykKedeGZCu
— Fox News (@FoxNews) 25 mars 2016
La troisième victime néerlandaise est Elita Weah, âgée de 41 ans, qui se rendait aux funérailles de son beau-père à Boston, aux Etats-Unis.
Vermiste Elita Weah overleden https://t.co/3PIGJq47pp #brussel door @JorisvanDuin
— De Telegraaf (@telegraaf) 25 mars 2016
Le ministère britannique des Affaires étrangères à quant à lui confirmé vendredi le décès de David Dixon, un informaticien de 51 ans vivant en Belgique qui était porté disparu depuis les attentats.
David Dixon, Briton missing after Brussels attacks, has died, Foreign Office confirms https://t.co/fVdlxF20lj
— BBC Breaking News (@BBCBreaking) 25 mars 2016
A Paris, le Quai d'Orsay a lui aussi annoncé le décès d'un ressortissant français. La police allemande a rapporté la mort, sans préciser son identité, d'une Allemande originaire d'Aix-la-Chapelle qui se trouvait à l'aéroport de Bruxelles mardi. Selon le journal allemand Bild, il s'agit de Jennifer W., 29 ans. Fraîchement mariée, elle devait prendre un avion pour New York avec son époux, Lars, grièvement blessé dans l'attentat.
Un Chinois est également décédé dans ces attaques, a confirmé l'ambassade de Chine en Belgique sans plus de détails. Par ailleurs, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le Premier ministre belge Charles Michel ont confirmé que des Américains figuraient parmi les tués des attentats de mardi à Bruxelles, sans préciser leur nombre. Une porte-parole du département d'Etat, Elizabeth Trudeau toutefois précisé à des journalistes qu'il y avait au moins deux morts américains confirmés .Invoquant des "considérations liées à la vie privée", comme à chaque fois pour ce genre de drame,elle n'a pas voulu fournir davantage de détails sur les identités des deux personnes décédées.
Long processus d'identification
Ces décès annoncés vendredi viennent s'ajouter à ceux identifiés jusqu'à présent: une Péruvienne, Adelma Marina Tapia Ruiz, 37 ans, tuée à l'aéroport où elle se trouvait avec son mari belge et leurs petites jumelles. Une citoyenne marocaine avait aussi été identifiée, mais son nom n'avait pas été dévoilé. Selon l'ambassade du Maroc en Belgique citée par Le Soir, il s'agit de Loubna Lafquiri, mère de trois enfants et professeur de sport à l’école musulmane privée "La Vertu" à Schaerbeek. Elle se trouvait dans le métro au moment de l'explosion.Loubna Lafquiri : première victime marocaine des attentats de #Bruxelles identifiée https://t.co/bPYb8G5c4N pic.twitter.com/VeZkF5ERaW
— Le360 (@Le360fr) 25 mars 2016
Il a aussi été confirmé qu'au moins deux ressortissants belges étaient morts dans le métro. Il s'agit d'Olivier Delespesse, 45 ans, fonctionnaire à la fédération de Wallonie-Bruxelles, et de Léopold Hecht, un étudiant en droit belge de 20 ans de l'université Saint-Louis de Bruxelles. La famille du jeune homme a décidé de faire don de ses organes. "Nous savons que c'est la décision qu'il aurait souhaité qu'on prenne pour lui, même s'il ne l'a jamais exprimée telle quelle", a déclaré la mère du jeune homme au journal La Libre Belgique.
Le travail d'identification risque encore de durer, a prévenu jeudi Michaël Jonniaux, porte-parole de la police fédérale, parce qu'il s'agit d'une "catastrophe ouverte, il n'y a pas de liste des personnes qui étaient dans le métro, comme il peut y avoir une liste de passagers pour un crash d'avion par exemple". Autre difficulté pour la trentaine de spécialistes qui s'activent afin d'identifier les corps ou les membres déchiquetés retrouvés: les explosions ont été particulièrement violentes. "Les restes humains sont parfois éparpillés". Enfin, un grand nombre de nationalités sont concernées d'où la difficulté de récupérer les données. Comme après les attentats à Paris en novembre, de nombreux appels à témoin ont été lancés sur Twitter et Facebook où une page "Recherche Bruxelles" a été ouverte. Face à cette détresse, le gouvernement belge a mis en place un numéro d'urgence, le 1771.
Parmi les disparus, Bart Migom, étudiant belge en marketing de 21 ans, devait s'envoler pour les États-Unis pour rejoindre sa petite amie, Emily Eisenman. Si sa mort n'a pas été annoncée officiellement, le porte-parole de la grande école de Bruges, où il était scolarisé, a confirmé au quotidien flamand Standaard son décès.
Student Bart Migom (21) uit @StadDiksmuide is omgekomen bij #BrusselsAttacks #RIPBart pic.twitter.com/eYGMuPrugS
— Tim Lescrauwaet (@Tim_Lescrauwaet) 25 mars 2016