Le Français Salah Abdeslam, suspect clé des attentats du 13 novembre à Paris toujours en fuite, est resté caché du 14 novembre au 4 décembre dans un appartement de Schaerbeek, en région bruxelloise, a rapporté vendredi le journal belge La Dernière Heure ("DH").
Salah Abdeslam, 26 ans, soupçonné d'avoir eu au moins un rôle-clé de logisticien dans les attentats qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés, s'est évaporé dans la nature depuis son exfiltration de Paris par des amis le lendemain des attentats.
Sa trace s'arrête à Schaerbeek, le samedi 14 novembre vers 14H00. Sollicité vendredi sur cet article, le parquet fédéral a confirmé la présence d'une empreinte de Salah Abdeslam dans un appartement de Schaerbeek mais pas que les enquêteurs avaient à présent acquis la conviction que le suspect clé était resté caché près de trois semaines à Schaerbeek. "On confirme uniquement la découverte d'une empreinte de Salah Abdeslam dans la planque de Schaerbeek à la suite d'une perquisition effectuée le 10 décembre. Aucun commentaire de plus", a indiqué un porte-parole.
La police débarque dans sa planque quelques jours après
Le lundi 16 novembre, les forces spéciales d'intervention belges étaient intervenues au numéro 47 de la rue Delaunoy, à Molenbeek, autre quartier de Bruxelles, pour tenter, en vain, de mettre la main sur Salah Abdeslam. Selon La Dernière Heure, le fugitif était en fait terré au troisième étage d'un maison située au n°86 de la rue Henri Bergé à Schaerbeek. "Selon nos informations (...), il y est resté caché 20 jours", écrit le quotidien belge. "C'est le 4 décembre qu'il aurait quitté sa planque dans la précipitation. Et ce, toujours selon nos infos, pour une raison bien précise : la mobilisation, importante, ce jour-là, de policiers des unités spéciales dans le quartier de la rue Henri Bergé", ajoute le journal.Des perquisitions ont effectivement eu lieu à Schaerbeek le 4 décembre sans résultat. Six jours plus tard, les policiers sont intervenues au 86 de la rue Bergé et découvert des traces d'explosifs, trois ceintures "confectionnées à la main", ainsi qu'une empreinte de Salah Abdeslam. Les enquêteurs en déduisent qu'il s'agissait d'une planque, mais aussi d'un atelier de confection.
Le parquet fédéral belge avait souligné qu'il était impossible de "dater" une empreinte digitale, et donc de déterminer si Salah Abdeslam était présent avant ou après les attentats, ou éventuellement avant et après.