Aurélie Châtelain : l'attribution posthume de la Légion d'honneur est "en bonne voie"

Selon la mairie de Caudry, le directeur de cabinet du Président de le République assure que le dossier d'attribution de la Légion d'Honneur à Aurélie Chatelain est "en très bonne voie". L'oubli de la jeune Nordiste parmi les victimes du terrorisme avait suscité un véritable tollé.

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"Monsieur Thierry Lataste, directeur de cabinet du Président de le République, a contacté (le maire de Caudry et la famille d'Aurélie Châtelain) pour les informer que le dossier d'attribution de la Légion d'Honneur d'Aurélie Chatelain était "en très bonne voie"", explique le communiqué diffusé ce jeudi sur le site internet de la ville de Caudry. "Toutefois, l'association "Pour le sourire d'Aurélie" reste mobilisée sur ce dossier, honorer sa mémoire et soutenir les familles d'autres victimes". Me Antoine Casubolo-Ferro, l'avocat de la famille, se veut encore plus affirmatif. "L'Elysée a appelé son ancien compagnon pour lui annoncer qu'elle serait faite chevalier de la Légion d'honneur, à titre posthume, dans la prochaine promotion", a-t-il déclaré. "Nous étions consternés de voir qu'elle n'y était pas. L'enquête doit encore déterminer son rôle précis, mais sa mort a très certainement évité un carnage à Villejuif". 

Lors de la dernière promotion de la Légion d'Honneur, les victimes des attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Casher à Paris en janvier et les "héros" qui ont permis de déjoué l'attentat du Thalys en août ont été honorés. Mais le nom d'Aurélie Châtelain n'y figurait pas. La jeune femme de 32 ans, professeure de fitness, a été tuée le 19 avril à Villejuif, en banlieue parisienne, où elle suivait un stage. Son corps sans vie avait été retrouvé dans sa voiture en flammes. Le même jour, Sid Ahmed Ghlam a été arrêté fortuitement. Il est soupçonné d'avoir tué par balle Aurélie Châtelain et d'avoir voulu attaquer une église à Villejuif (Val-de-Marne). Les policiers avaient mis la main sur un arsenal dans sa voiture et sa chambre d'étudiant à Paris, dont quatre kalachnikov. Son ADN avait été retrouvé dans la voiture d'Aurélie Châtelain, et du sang de la victime sur la parka qu'il portait. Les autorités avaient alors affirmé avoir "évité" un attentat contre au moins une église.

Un oubli contesté

Le père d'Aurélie Châtelain s'était dit "déçu" mardi que sa fille n'ait pas été décorée de la Légion d'honneur, une lacune également critiquée par le maire de sa commune et l'association "Pour le sourire d'Aurélie". "Je suis déçu du fait qu'elle ne soit pas décorée", avait déclaré Jean-Luc Châtelain sur Europe 1. "Depuis le mois d'avril, c'est quelque chose qui a été demandé par le maire, par beaucoup de gens", a-t-il poursuivi. "C'est peut-être un oubli, en sachant qu'elle a sauvé quand même des centaines de vies et qu'elle y a laissé la sienne", estimait-il, ajoutant qu'il allait écrire à l'Élysée à ce sujet. La mairie de Caudry, ville où vivait Aurélie Châtelain, avait de son côté fait part de son "incompréhension". "A plusieurs reprises la ville a fait la demande pour qu'Aurélie Châtelain soit décorée, mais à ce stade, on nous signale juste que le dossier est à l'étude", avait indiqué le maire de Caudry, Guy Bricout. "C'était une fille formidable (...) elle a été reconnue victime d'acte terroriste et c'est son acte de courage qui a évité un massacre à Villejuif, ça me semble légitime qu'elle soit décorée de la légion d'honneur. C'est un oubli qui nous outrage et qu'on ne comprend pas".

Pour Guillaume Denoix de Saint Marc, directeur général de l'Association française des victimes du terrorisme (AFVT), "il ne peut y avoir des victimes de seconde classe et des victimes de première classe, sinon c'est odieux". "Il y a un problème de cohérence, c'est de l'amateurisme. Ca crée de la colère et de la rancoeur chez les familles", avait-t-il affirmé.
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