L'an prochain, les pompiers du Nord connaîtront une baisse de leurs effectids au 1er janvier 2017. Aujourd'hui, les syndicats expriment leur inquiétude et leur colère face à cette décision.
C'est une note du département reçue hier, qui a mis le feu aux poudres, pour le délégué syndical FO du Nord Ismaël Bernus. Les effectifs de pompiers vont encore être réduits. Il y avait bien un groupe de travail sur une meilleure répartition entre les casernes du département, explique-t-il, mais "en fait, c'est une dimininution drastique", qui est finalement annoncée.
Ainsi, dans sa caserne de Marce-en Baroeul, au lieu de 15 pompiers en journée, on passerait à 12 et de 12 à 10 la nuit. Selon lui, il s'agit donc de travailler en mode dégradé, ce qui est déjà souvent le cas. Pour un fourgon incendie, plus de départ à 6 soldats du feu, mais à 3 ou 4. Selon lui, cela met en insécurité le personnel et pour les particuliers cela veut dire "des temps d'intervention allongés". D'autant que le nombre d'interventions augmenterait de 6 à 8 % par an. Moins d'incendie, mais plus de secours à personnes et des accidents de la route notamment.
Le délégué rappelle que le service d'incendie et de secours (SDIS), "n'a pas vocation à être rentable."
Le Conseil départemental tempère cette baisse et parle de lissage des effectifs. Courant 2017, Jean-René Lecerf assure qu'une centaine de pompiers seront recrutés.
Une manifestation de pompiers est prévue le 6 décembre. Depuis plusieurs mois, la situation entre le département et les soldats du feu est tendue. Après négociations, les pompiers avaient obtenu de conserver leurs salaires et avantages mais les effectifs avaient été gelés pour un an.