Théo Francken, secrétaire d'état belge à l'Asile et la Migration (N-VA, nationaliste flamand), propose d'imposer "des cours de respect de la femme" aux migrants. Des propos qui ont suscité l'indignation à gauche.
"Nous allons copier le modèle norvégien et introduire ces cours dans les prochaines semaines dans tous nos centres d’accueil", a déclaré Théo Francken au quotidien néerlandophone Het Nieuwsblad. "Beaucoup de jeunes hommes viennent ici, célibataires, et ne sont pas habitués aux contacts avec les femmes. Ce n’est pas stigmatisant mais c’est nécessaire", a-t-il expliqué en suite à la RTBF, la télévision publique francophone.
Réputé pour ses sorties médiatiques tapageuses et polémiques, Théo Francken, membre de la N-VA, le parti nationaliste flamand, s'est défendu de "surfer" sur l'émotion suscitée par les agressions sexuelles survenues à Cologne en Allemagne la nuit du Nouvel An. "Je suis révolté par les événements de Cologne, même s’il faut être prudent, car rien ne prouve qu’il s’agit de demandeurs d’asile", a-t-il confié à Sudpresse. "Indépendamment du profil des auteurs, je ne tolèrerais pas ça chez nous : l’égalité entre hommes et femmes est un droit intangible. Je ne supporterai pas que l’on y touche".
Cette proposition sur des "cours de respect de la femme" a suscité de vives réactions, notamment du côté de la gauche belge. "Proposer dès lors une telle mesure aujourd’hui, en Belgique, c’est faire un amalgame entre indications formulées dans une enquête allemande et personnes réfugiées. C’est un timing inapproprié qui camoufle un racisme à peine déguisé", s'est indignée Isabelle Simonis, la ministre socialiste des Droits des femmes et de l’Egalité des chances en Fédération Wallonie-Bruxelles, citée par l'agence Belga.