Bernard Cazeneuve, ministre de l'intérieur, sera à Calais ce vendredi après-midi.
Ce sera la 7ème visite de Bernard Cazeneuve à Calais depuis 2014. Le ministre de l'intérieur arrivera en milieu de l’après-midi et repartira le soir-même. On ignore pour l'instant le programme de sa visite. Son objectif semble en revanche très clair : répondre à l'appel au blocage de l'A16 lancé par la fédération nationale des transporteurs routiers, associée à des agriculteurs et au "Grand rassemblement pour le Calaisis", groupement de commerçants et d'acteurs économiques locaux. Tous dénoncent les barrages nocturnes érigés par les migrants sur l'A16 et la rocade portuaire de Calais, pour tenter de monter dans des camions en partance pour l'Angleterre. Et une fragilisation de l'économie calaisienne due à cette présence migratoire.
Parallèlement, les chiffres de la "Jungle" où se trouvent les migrants n'ont jamais été aussi impressionnants : entre 7000 et 1000 personnes, dont près de 1000 mineurs. La tension est de plus en plus vive y compris entre les migrants. Ce mardi, deux migrants d'une vingtaine d'années ont été blessés gravement au cours d'un probable affrontement entre Soudanais et Afghans.
Beaucoup d'attente mais...
Les policiers redoutent de graves incidents et affirment que la situation est explosive. "Chaque année, le nombre de migrants répertorié à la fin de l'hiver augmente, nous disait il y a quelques jours Gilles Debove, responsable du syndicat SGP Force Ouvrière dans le Calaisis. L'été, il y en a toujours 3 fois plus. C'est encore ce qui arrive cette année. Le nombre de migrants ne cesse d'augmenter. En janvier, il y avait 3500 migrants pour 13 compagnies du CRS. Aujourd'hui, on en a presque 3 fois et huit compagnies et demi de CRS, cherchez l'erreur !"."On est quand même en état de guerre, et Calais fait partie de la France. Donc on ne comprend pas pourquoi, sur ce périmètre, il n'y a pas les mêmes règles que partout en France", ajoutait mi-août sur France 3 la maire de Calais, Natacha Bouchart.
Policiers, routiers, agriculteurs, élus et habitants : tous, une nouvelle fois, attendent ce que va annoncer ou dire le ministre de l'intérieur. Mais qu'en espérent-ils vraiment ?