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Un mastodonte des mer pêche (beaucoup) au large de la côte d'Opale
Pour Stéphane Pinto, vice-président du Comité des pêches maritimes des Hauts-de-France, c'est toute la filière de pêche de la région qui est en danger : "la crainte c'est qu'il épuise la ressource vitesse grand V, lui il aura la capacité à partir ailleurs si il n'y a plus de poisson dans nos eaux. Nous on ne pourra pas avec les petits bateaux que nous avons là (..) On est en danger si de plus en plus de navires comme ça sévissent dans les eaux que nous exploitons depuis tant d'années".
Un désastre écologique
Le Margiris n'est pas un cas isolé. D'autres bateaux gigantesques viennent s'approvisionner entre la France d'Angleterre, pour ramener leur pêche dans d'autres pays, comme les Pays-Bas ou l'Allemagne. Un désastre aussi écologique, qui perturberait considérablement l'écosystème marin, comme l'explique Laurent, membre d'Extinction Rébellion : "Ces grands navires-usines fonctionnent comme des aspirateurs : ils raclent les fonds marins, et détruisent absolument tout. même si ils rejettent une partie à la mer, cette partie est morte, donc il n'y a pas de renouvellement possible du fond marin".
Contrôlé par les autorités britanniques, le Margiris n'enfreindrait pas la réglementation sur la pêche. Mais l'impact environnemental de ces embarcations reste préoccupant : en 2013, le chalutier néerlandais avait été interdit de pêche dans les eaux australiennes.