Bruxelles : attaque "terroriste" contre des militaires, l'assaillant tué

Un homme a agressé des soldats au couteau vendredi soir en criant "Allah Akbar", en plein coeur de Bruxelles, avant d'être abattu, lors d'une attaque qualifiée de "terroriste" survenue dans un contexte de multiplication des attentats en Europe.

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"Nous pensons qu'il s'agit d'une attaque terroriste", a dit une porte-parole du parquet fédéral belge. L'assaillant, contre lequel les soldats ont fait usage de leurs armes à feu, "est décédé", a-t-elle ajouté. Il avait "crié deux fois Allah Akbar" (Dieu est le plus grand en arabe) en attaquant deux militaires, dont l'un a été "légèrement blessé", selon la même source.



Des médias belges ont affirmé que l'assaillant était d'origine somalienne et âgé d'une trentaine d'années. Dans la même soirée, la police britannique a annoncé avoir interpellé un homme qui avait attaqué et blessé des policiers devant le palais de Buckingham à Londres, sans indiquer si elle considérait ces faits comme un acte de terrorisme. En Finlande, une attaque au couteau, également qualifiée de terroriste, avait fait deux morts et huit blessés le 18 août, au lendemain d'attentats à Barcelone et Cambrils, en Espagne, qui avaient eux fait quinze morts et plus de 120 blessés.


"Deux coups de feu"


"J'ai entendu des cris et directement deux coups de feu", témoigne Yohan (il n'a pas souhaité donné son nom de famille), qui se trouvait vendredi soir sur une terrasse proche du lieu de l'attaque à Bruxelles. En s'approchant, il ajoute avoir vu "un militaire qui saignait à la main et un homme à terre", qui "portait la barbe et avait aussi une capuche".

L'attaque a eu lieu peu après 20h sur un boulevard en plein centre de la capitale belge, à proximité de la Grand Place, l'une des zones "sensibles" où patrouillent des militaires armés, en raison de la menace terroriste en Belgique. Cette présence a encore été renforcée après les attentats qui ont fait 32 morts dans la capitale belge le 22 mars 2016. "Tout notre soutien à nos militaires", a tweeté le Premier ministre belge Charles Michel. "Nos services de sécurité restent attentifs. Nous suivons la situation de près" avec le Centre de crise, a-t-il ajouté. La Belgique a été le théâtre de plusieurs agressions récentes contre des militaires ou des policiers ces derniers mois.



Des précédents


Il y a un an, le 6 août 2016, un Algérien vivant en Belgique avait attaqué à la machette deux policières devant l'hôtel de police de Charleroi (sud) aux cris de "Allah Akbar", les blessant au visage et au cou avant d'être abattu. Le groupe Etat islamique (EI) avait revendiqué cette attaque le lendemain.

En septembre 2016, c'est dans la commune bruxelloise de Molenbeek que deux policiers avaient reçu des coups de couteau sans toutefois être blessés, grâce au port d'un gilet pare-balles. L'auteur des faits, inculpé pour tentative de meurtre, est un homme d'origine maghrébine qui était connu des services de police sous une dizaine de pseudonymes, mais sans lien avéré avec la mouvance islamiste, d'après le parquet de Bruxelles.

Un mois plus tard, le 5 octobre, deux agents de police, un homme et une femme, qui circulaient à proximité d'un hôpital, avaient été agressés avec un couteau par un homme à Schaerbeek. L'un des policiers avait été blessé "au ventre" et l'autre "au cou". L'assaillant, un ancien militaire de 43 ans, a été inculpé de "tentative d'assassinat dans un contexte terroriste" et de "participation aux activités d'un groupe terroriste".



Plus récemment, le 21 juin, un militaire avait abattu un Marocain de 36 ans, sympathisant de l'EI, qui s'était précipité sur lui après avoir fait exploser un bagage dans une gare de Bruxelles sans faire de blessé. Bruxelles a surtout été la cible en mars 2016 d'un double attentat par des kamikazes se réclamant de l'EI, qui a fait 32 morts et plus de 150 blessés, la pire attaque terroriste jamais commise en Belgique.


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