Des responsables du Front national ont déploré la condamnation à de la prison ferme pour trois militants du groupuscule d'extrême droite Génération identitaire. Ils ont été jugés pour "rébellion" après avoir blessé deux policiers lors d'une manifestation non-autorisée samedi à Calais.
Des responsables du FN ont critiqué mardi sur les réseaux sociaux la condamnation à trois mois de prison ferme pour "rébellion" de trois jeunes ayant participé samedi à Calais à une manifestation antimigrants non déclarée du groupuscule d'extrême droite Génération Identitaire.
Louis Aliot, l'un des vice-présidents du FN, a retweeté plusieurs messages critiquant la condamnation dont celui de Génération Identitaire disant notamment : "Votre répression nous renforce." "Je ne partage pas tout ce que font et pensent les identitaires, mais je trouve que cet Etat socialo prend vilaine tournure", a ajouté Louis Aliot.
Tweets de colère
Le député du Gard Gilbert Collard, allié au FN, a lui tweeté: "A Calais, il vaut mieux être des No Borders (collectif militant pour l'abrogation des frontières, ndlr) que des identitaires : deux poids pour la démesure!"Deux militants du collectif No border avaient été condamnés à des amendes après avoir aidé des migrants à monter à bord d'un ferry pour se rendre en Angleterre. L'ancien numéro deux du parti, Bruno Gollnisch, aujourd'hui député européen FN, a pour sa part apporté sur son blog son soutien aux "trois jeunes courageux militants de Génération identitaire", s'indignant de "la sévérité la plus totale (qui) est de mise contre ceux qui s'élèvent contre cette folle politique migratoire."
Samedi matin, 80 manifestants de Génération identitaire avaient bloqué deux ponts de la ville, pour protester contre la présence d'entre 3 700 et 7 000 migrants, selon les sources, dans la "Jungle" de Calais à l'est de la cité portuaire. Les forces de l'ordre avaient interpellé 14 personnes.