La nuit de mardi à mercredi a été "bien plus calme" que les deux précédentes autour de la "Jungle" de Calais, où il n'y a eu aucun policier blessé, ont indiqué mercredi matin les autorités, qui font état de la présence d'"Européens" parmi les perturbateurs.
"On continue le travail d'identification de tous ceux qui se livrent à des violences ou qui peuvent inciter les autres à commettre des violences notamment sur les policiers comme cela a été le cas lors des deux nuits d'incidents que l'on a pu connaître", a déclaré Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur, lors d'un point presse à 6h30 au commissariat de Calais.
"Les migrants n'ont pas tous la volonté d'être agressifs et violents"
Selon le directeur de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Pas-de-Calais François Angelini, présent au point-presse, "les actions de ces dernières nuits sont préparées et organisées". "Les migrants, qui sont en majorité dans une situation de détresse très forte, n'ont pas tous la volonté d'être agressifs et violents", a enchaîné le responsable policier. "Malheureusement, on constate qu'ils sont aidés dans leurs actions et que parmi les groupes qui harcèlent les forces de l'ordre, qui se permettent des vols dans les propriétés privés, se trouvent des Européens". Selon M. Angelini, "ils ne participent pas directement aux actions, car ils savent se tenir à l'écart, mais ils doivent prodiguer de nombreux conseils".La préfecture du Pas-de-Calais souligne de son côté la présence de "No Borders", réseau qui réclame l'abolition des frontières et la libre circulation des personnes, parmi les manifestants. "Ils incitent les migrants à des actes de violence", a affirmé la préfecture. Cette association n'a jamais caché qu'elle assurait une présence militante auprès des migrants de Calais, auxquels elle apporte un soutien inconditionnel dans leur projet de rejoindre la Grande-Bretagne.