La préfète du Pas-de-Calais l'a annoncé : la moitié de la jungle va être démantelée d'ici la mi mars. Les migrants ont une semaine pour commencer à quitter la partie sud du bidonville. Réactions des principaux intéressés et des habitants.
D'ici un mois, tous les baraquements de fortune de la zone sud de la jungle de Calais auront probablement disparu. Plus de la moitié du bidonville va être rasé. Shinwari y est depuis décembre. Avec deux Afghans, il vit ici, dans la partie sud… celle qui doit être démantelée.
"On nous avait déjà demandé de déménager, en janvier, et ils nous ont dit qu'ici, justement, on pourrait rester. Et maintenant ils veulent qu'on s'en aille aussi d'ici… pour aller je ne sais où, dans les containers peut-être, ou dans des foyers. Mais on n'a pas envie", explique-t-il.
"Bien sûr que c'est un problème pour nous… Mais qu'est-ce qu'on peut dire ou faire, face à la police ?", interroge un autre migrant.
En ville, la nouvelle du démantèlement partiel n'a laissé personne indifférent. Les Calaisiens prennent la nouvelle plutôt comme une bonne chose. Mais les plus soulagés sont sans doute les riverains. Ceux qui habitent les maisons situées juste en face de la jungle.
Aujourd'hui, il y a officiellement 3700 migrants dans la jungle. Près d'un quart serait concerné par le démantèlement.