Le protocole de financement du Canal Seine-Nord Europe pourrait être plus long que prévu à signer, dans l'attente de la délibération de la région Ile-de-France, a dit jeudi le secrétaire d'Etat Alain Vidalies.
Le processus de financement du Canal Seine-Nord est-il en train de prendre du retard ? "Il y a une difficulté, (...) j'espère qu'elle n'est que passagère, mais la région Ile-de-France qui devait apporter 210 millions (d'euros) n'a pas délibéré, et donc il y a une impasse financière", a indiqué Alain Vidalies au Sénat, interrogé par la sénatrice (UDI-UC) Valérie Létard.
Le secrétaire d’Etat en charge des Transports a précisé qu'il espérait signer le protocole financier le 29 novembre, lors d'une réunion avec l'ensemble des collectivités locales qui doivent participer au financement de ce projet de voie navigable à grand gabarit.
Or la région Ile-de-France a précisé qu'elle attend les recettes dont elle bénéficiera dans le projet de loi de finances pour voter son budget - et donc le montant de sa participation au financement du canal - début 2017.
Le Premier ministre Manuel Valls a réaffirmé lundi la volonté de l'État de commencer début 2017 les travaux du Canal Seine-Nord: "il est essentiel que chacune des collectivités
confirme au plus vite son engagement aux côtés de l'État afin que la société de projet puisse être créée d'ici à la fin de l'année. C'est la condition pour tenir le calendrier : débuter les premiers travaux dès l'année prochaine".
Le coût du Canal Seine-Nord, qui se veut une alternative au trafic routier sur un axe économique important, devrait avoisiner les 4,5 milliards d'euros: 1,8 milliard de l'Union européenne, 1 milliard de l'État, 1 milliard des collectivités, 0,7 milliard d'emprunt.
Parmi les collectivités, sont prévus 302,65 millions des Hauts-de-France, 210 de la région Ile-de-France, 200 du département du Nord, 130 de celui du Pas-de-Calais, 100 de celui de l'Oise et 70 millions de celui de la Somme.
Longue de 107 km, située entre Compiègne et le canal Dunkerque-Escaut, la nouvelle infrastructure reliera les bassins de la Seine et de l'Oise au réseau européen à grand gabarit du nord de l'Europe.
Son exploitation est prévue pour 2023 au plus tôt.