CARTE. Municipales 2020 : les 586 communes concernées par le second tour du 28 juin dans les Hauts-de-France

Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé ce vendredi que le second tour des élections municipales aurait lieu le 28 juin. Sur les 3789 communes des Hauts-de-France, 586 sont concernées par ce second tour, soit 15%. Les autres communes ont élu leur conseil municipal au complet dès le 1er tour.

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Le maintien du premier tour des élections municipales en pleine pandémie mondiale avait fait couler beaucoup d'encre. Avec l'annonce des mesures de confinement, le second tour avait bien entendu été reporté, sans qu'une date ne soit communiquée. 

Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé ce vendredi 22 mai qu'il se tiendrait le 28 juin, tout en précisant que si les conditions sanitaires se détérioraient d'ici là, il pourrait revenir sur cette décision. 

"Après avoir pesé le pour et le contre, nous pensons que la vie démocratique doit reprendre ses droits", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Matignon.
 


Bien sûr, ce second tour va se dérouler dans des conditions très particulières. Les précautions sanitaires prises lors du premier tour vont être renforcées. Chaque électeur devra porter un masque, tout comme les membres des bureaux de vote. La campagne électorale devra elle s'adapter aux restrictions sanitaires sur les rassemblements et la distanciation sociale.

En Picardie, 331 communes doivent organiser ce second tour, soit 15% des 2251 communes que comptent les trois départements. Dans les autres, le conseil municipal a été élu dès le premier tour. 
  • Dans l'Aisne, 96 communes concernées sur 800 (soit 12%)
  • Dans le Nord, 93 communes concernées sur 648 (soit 14.4%)
  • Dans l'Oise, 82 communes concernées sur 679 (soit 12.1%)
  • Dans le Pas-de-Calais, 156 communes concernées sur 890 (soit 17.5%)
  • Dans la Somme, 159 communes concernées sur 772 (soit 20.6%) 
 


Une campagne "numérique" complexe en milieu rural

Même si cette décision d'organiser le second tour le 28 juin était pressentie depuis quelques jours, elle laisse perplexe Jean-Claude Billot, président de la fédération des maires des Hauts-de-France. "La date du 28 juin ne me choque pas, si le recul du virus permet qu'on fasse ce second tour, tant mieux. Ce qui m'ennuie, c'est la façon dont la campagne va se dérouler", précise-t-il. "On a le sentiment d'une décision prise depuis Paris, sans se rendre compte que la France, ça n'est pas Paris. On nous parle d'une campagne numérique, entièrement par internet, et ça, ça ne peut pas marcher partout." 

Le Premier ministre a en effet demandé à privilégier les campagnes numériques, et les restrictions de rassemblements ne permettent pas forcément d'organiser des réunions. Les modalités exactes n'ont pas encore été détaillées, mais Jean-Claude Billot craint qu'elles engendrent des inégalités. "Il faut penser au milieu rural, dans ces communes, il est nécessaires de distribuer des tracts par exemple. Il y a encore des zones blanches, ou des zones où internet est en bas débit, et puis il y a les personnes âgées aussi, qui ne sont pas forcément sur internet", explique-t-il.
 

Les associations de maires pas consultées

"On n'a jamais pensé que ça se déroulerait comme pour la campagne du premier tour, mais je pense qu'on aurait pu organiser la campagne autrement, dans le respect des gestes barrières, mais en rencontrant les gens quand même. Ou sinon, il aurait fallu reporter encore." Le président de le fédération des maires des Hauts-de-France craint également que certaines communes ne parviennent pas à réunir suffisamment d'assesseurs pour le scrutin, et que l'abstention reste élevée. "Il y a eu des contaminations lors du premier tour, et ça ne m'étonnerait pas que les gens soient encore inquiets et n'aient pas envie d'aller au bureau de vote."

D'après lui, les associations de maires à travers la France n'ont pas été consultées dans le processus de décision. "C'est regrettable", déplore-t-il. "Je pense qu'ils ont plutôt consulté les partis politiques. Mais il aurait fallu se rapprocher de nous, les élus de terrain. On leur aurait expliqué en quoi les conditions de campagne et d'organisation ne sont pas applicables partout." Et d'ajouter, visiblement déçu : "Ce ne sera pas une bonne élection. C'est une élection qui laissera des traces."
 
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