A partir de ce mercredi, le port du casque devient obligatoire pour les enfants de moins de 12 ans, qu'ils soient conducteurs ou passagers. Une mesure bien reçue par les cyclistes, même si certains voudraient d'abord voir des mesures de sécurisation des voies cyclistes.
Un enfant qui roule à vélo, sans casque : c'est une liberté qui tombe maintenent sous le coup de la loi. Même les plus petits savent ce que leurs parents risquent, si cette obligation n'est pas respectée : 90€ d'amende.
Si quelques apprentis cyclistes n'étaient aujourd'hui pas encore équipés, la plupart des parents sont convaincus par l'intérêt de la mesure. "Moi je vais travailler à vélo tous les jours et il y a des véhicules qui ne font pas du tout attention, qui sont garés n'importe comment, donc il faut être très prudent", confirme cette cycliste. "Pour l'instant on se focalise sur les petits mais même nous, adultes, on devrait."
Le décret en vigueur depuis ce matin ne concerne en effet que les enfants de moins de 12 ans. Conducteurs ou passagers d'un vélo, ils devront donc porter un casque. Le texte est déjà affiché dans ce magasin d'articles de sports, et les parents venus acheter un nouveau vélo pour leur enfant sont également attentifs au choix du casque. "C'est comme la ceinture en voiture, c'est pour la sécurité", ajoute ce père de famille.
Une mesure pas suffisante
Selon la sécurité routière, le casque diminue de 70 % le risque de blessures sérieuses à la tête. Sans contester le chiffre, l'association Droit au vélo voit néanmoins les priorités sécuritaires ailleurs. "Afin d'imposer le port du casque il faudrait déjà créer des véritables réseaux cyclables, sécuriser les déplacements à vélo, réduire aussi la vitesse automobile en ville parce que ça a une incidence sur l'accidentologie", explique Michel Anceau, directeur de l'association Droit au vélo.Pourquoi pas aussi inciter les adultes à donner l'exemple. Mais, preuve en est dans les rues : pour cela aussi, il reste beaucoup à faire...