Peu après la chute d'une barrière de sécurité au Stade de la Licorne lors du match ASC-LOSC, le président de la métropole d'Amiens Alain Gest a parlé d'"un drame qui peut arriver dans beaucoup de stades". Mais qu'en est-il vraiment ?
"C'est un drame qui peut arriver dans beaucoup de stades." Cette phrase du président d'Amiens Métropole Alain Gest, qui a lancé la conférence de presse, interpelle.
Beaucoup pointent la vétusté du Stade de la Licorne, comme le porte-parole des Rijsel Spirit, Michaël Van Praet qui dit y être "allé y a trois ans y avait déjà un problème avec la barrière".
Les barrières de sécurité sont justement pensées pour résister à la pression de centaines de supporters. Le fait qu'elle ait pu céder, même poussée par "plus de 500 personnes" selon le président de l'Amiens SC Bernard Joannin, fait l'objet d'une enquête ouverte pour blessures involontaires.
Des accidents rares, depuis Furiani
Le précédent le plus connu et le plus meurtrier en France reste la catastrophe de Furiani : le 5 mai 1992, dans le stade Armand-Cesari de Furiani, le SC Bastia reçoit l'Olympique de Marseille.Une tribune construite à la hâte pour agrandir la capacité du stade s'effondre, tuant 18 personnes et blessant 2.357 autres. Depuis ce drame, qui a traumatisé le football français, des mesures de sécurité très strictes ont été prises.
À tel point que depuis, les cas ont été très rares en France, même si le Stade Matumut-Atlantique de Bordeaux a connu deux accidents du genre en 2015.
Le premier a eu lieu à l'inauguration du stade, le 23 mai, contre Montpellier. Une barrière cède et plusieurs supporters chutent sur un mètre et demi, sans faire de blessés graves. Rebelotte deux mois plus tard face à Nantes : cette fois-ci cinq personnes sont blessées, dont deux adolescents.
Le Stade Bollaert aussi
Le Stade Bollaert à Lens n'a pas non plus échappé aux problèmes techniques : le 25 septembre 2014, rénové en vue de l'Euro 2016, une barrière s'effondre pendant la rencontre Lens-Sochaux, sans faire de blessés graves. Le match n'avait été interrompu que cinq minutes.
Les drames les plus meurtriers de l'histoire du football proviennent généralement de mouvements de foule : 320 morts à Lima (Pérou) en 1964, 126 morts à Accra (Ghana) en 2001, 96 morts à Hllsborough (Angleterre) en 1989 ou encore 39 morts au stade Heysel de Bruxelles, en 1985.