Confinement : la fermeture des commerces, un débat "essentiel" dans Dimanche en politique

Les tensions de la semaine autour de la fermeture des petits commerces dits "non-essentiels" seront l'objet du débat de Dimanche en politique, ce 8 novembre, sur France 3 Hauts-de-France.

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Mercredi 28 octobre, Emmanuel Macron ordonnait aux Français de "retrouver le confinement" du printemps. Problème aujourd’hui : cette "nouvelle étape" s’avère bien plus délicate que la première, notamment quant au sort des petits commerces.

Dix jours plus tard, les trois invités de Dimanche en politique dans les Hauts-de-France en débattront :

  • Carole Bureau-Bonnard, députée LREM de l’Oise.
  • Patrick Proisy, maire LFI de Faches-Thumesnil (Nord), qui a pris un arrêté municipal d’ouverture des commerces.
  • Philippe Hourdain, président de la CCI Hauts-de-France, qui appelle à un confinement "intelligent".

Dès le premier jour du reconfinement, y compris dans les Hauts-de-France, des maires LFI, UDI, LR ou encore RN, lançaient la fronde en prenant des arrêtés municipaux autorisant l’ouverture de commerces non-alimentaires pourtant jugés "non-essentiels" et donc fermés par l’État. Un moyen - illégal - d’inciter le gouvernement à revoir sa politique, au nom de la survie des petits commerces et de la concurrence jugée déloyale des grandes surfaces et de la vente en ligne.
 

On n'appelle pas à la rébellion. On est pour la sécurité sanitaire et on dit : faites confiance aux maires et aux élus locaux, qui feront appliquer des protocoles sanitaires à leurs commerçants. (...) Nous sommes des élus responsables. C'est parce que nous avons pris ces arrêtés que le message a été envoyé.

Patrick Proisy, maire LFI de Faches-Thumesnil (Nord)


Cette semaine, le gouvernement ajustait sa politique en contraignant les grandes surfaces à fermer leurs rayons de produits « non-essentiels » et en obtenant du géant du commerce en ligne Amazon de suspendre sa campagne de promotions pré-Black Friday. Des réponses jugées ubuesques par certains observateurs, et qui n’ont même pas stoppé la vague d’arrêtés municipaux, ni calmé des commerçants (certains ont manifesté) effrayés par l’état de leur trésorerie.
 

Entre commerçants et restaurateurs, il y a près de 50.000 entreprises fermées, ce qui représente 130.000 salariés. C'est vrai que c'est grave. On a une crise terrible, économique et sanitaire. C'est pas en se disputant sur les décisions prises qu'on va s'en tirer. (...) On doit tous se réunir.

Philippe Hourdain, président de la CCI Hauts-de-France


Selon plusieurs sondages, l’acceptation du confinement recule dans l’opinion. Les hôpitaux approchent pourtant de la saturation. Et la seconde vague pourrait dépasser la première à horizon mi-décembre.
 
 

C'est à cause de cette courbe que le confinement a été décidé. Les aides gouvernementales qui ont été multipliées sont là pour rassurer. Il faut le temps que ces mesures soient expliquées et arrivent à l'ensemble des commerces. C'est l'épuisement des soignants dont il faudrait parler.

Carole Bureau-Bonnard, députée LREM de l'Oise


Mais entre la santé et l’économie, le curseur doit-il encore être déplacé ? Quel est l’état des petites entreprises de la région ? Quelles sont concrètement les aides de l’Exécutif ? Empêcheront-elles que la colère se transforme en révolte ? Déconfinera-t-on, même temporairement, à Noël ?

Eléments de réponse à découvrir dimanche 8 novembre à 11h25 sur France 3 Hauts-de-France.
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