Ils avaient fermé mi-octobre, deux semaines avant leurs homologues français. Les restaurateurs belges pourront servir à nouveau leurs clients en terrasse à partir du 8 mai prochain. Avec un protocole qui reste à définir. Les Français devraient suivre l’exemple une semaine plus tard.
C’était le 18 octobre dernier. En Belgique, bars, restaurants et hôtels abaissaient leurs rideaux pour plusieurs mois. Quatre semaines avant leur réouverture annoncée, le bourgmestre de La Panne espère que tous ces commerçants pourront installer leur terrasse.
"6 mois de fermeture, c’est désastreux pour un chef d’entreprise, explique Bram Degriek, je ne sais pas si tout le monde sera encore là."
Même si comme en France, les autorités belges ont soutenu financièrement leur horeca (un acronyme qui désigne officiellement en Belgique les secteurs d’activités de l’hôtellerie, restaurants et cafés) et leurs salariés.
Les terrasses de La Panne attendent les clients
Il faut dire qu’à La Panne les terrasses sont des institutions, un des symboles de cette cité balnéaire. "Pour les vacances de Pâques, rapporte le bourgmestre, on a eu beaucoup de vacanciers et seulement 20 commerces ouverts qui faisaient leurs ventes devant leurs vitrines, d’habitude la ville dispose de près de 3000 places pour s’assoir sur la plage ou sur la digue." Bram Degriek escompte qu’au moins les deux tiers de ses restaurateurs rouvriront le 8 mai. Même si toutes les contraintes pour l’accueil des clients n’ont pas encore été fixées.
"L’horeca et les autorités doivent encore tomber d’accord sur les protocoles mais les tables pourraient accueillir jusqu’à 10 personnes."
Et parmi elles, des Français, dès que possible souhaite le bourgmestre. Hors Covid, 40 % des touristes sont des Français. "Nous leur ouvrons grand les bras, mais pas tous en même temps, s’amusent-il."
A condition que l’ouverture ait bien lieu. La date fixée dépendra de la situation sanitaire du moment.
Les restaurateurs lillois inquiets
Une date précoce qui indiffère Benoit Bernard, chef du restaurant Les Toqués à Lille. Il attend en revanche avec un peu d’anxiété les décisions qui pourraient être prise ce soir, à l’issue d’une réunion sur les protocoles de réouvertures progressives des établissements fermés, par le président de la République. "J’appréhende cette réouverture parce que j’aimerais que ce soit une belle fête", explique-t-il. "Avec une belle assiette, un beau service."
"Ce qui m’intéresse, c’est d’ouvrir dans de bonnes conditions et que ces dernières soient équitables pour tous les restaurateurs. Nous devons avoir du temps pour reconstituer une équipe parce que c’est compliqué."
De cette réunion ce soir, le chef attend des réponses claires. "Avec tout le ramdam qu’on a fait, estime-t-il le président va être obligé de donner une date."