Les chauffeurs, qui craignaient l'arrivée d'Uber-Médics, se sont mobilisés. Ils déploraient également le manque de matériel, alors qu'ils sont en contact avec des personnes contaminées.
Suite à la mobilisation des chauffeurs de taxi qui menaçaient d’exercer un droit de retrait face à la crise sanitaire, les principaux syndicats ont été entendus hier par le secrétaire d’Etat. Ils ont obtenu plusieurs avancées significatives. À commencer par la reconnaissance par l’État de leur rôle fondamental dans le transport de personnes et notamment de soignants en cette période de crise.Les syndicats souhaitaient obtenir la garantie que le marché du transport médical ne leur échappe pas au profit des plateformes de mise en relation comme Uber. Le gouvernement a acté, dans un communiqué, que "pour le transport de malades assis, c’est le recours aux conducteurs de taxis qui déclenchera la prise en charge financière par l’assurance maladie".
Autrement dit, toute offre alternative de transport ne donnera pas lieu à remboursement, ce que confirme la Sécurité sociale.
Bientôt des masques et du gel
Sur le volet protection des chauffeurs, "si les masques chirurgicaux et FFP2 demeurent en priorité destiné aux professionnels de santé et aux patients atteints pas le COVID-19", rappelle le communiqué, "l’État apporte aussi son soutien à l’équipement des professionnels taxis".
Ainsi, le secrétaire d’Etat s’est engagé à faire bénéficier les chauffeurs de gel et de masques via une plateforme d’achats qu’il va mettre en place.
Côté conséquences sociales enfin, le gouvernement a décidé de baisser de 70 à 50% le seuil de baisse de chiffre d’affaire des taxis entre mars 2019 et mars 2020 pour leur permettre de bénéficier de l’indemnisation de 1500 euros promise aux
entreprises en difficulté. Une mesure qui va certainement faire réagir d’autres professions.