Le Nordiste Lucas Pouille a été séchement battu par David Goffin dans le 1er match de la finale de la Coupe Davis France-Belqgique au Stade Pierre-Mauroy.
Le Stade Pierre-Mauroy n'y a pratiquement jamais cru. Lucas Pouille n'a eu aucune balle de break au cours de son match face au numéro un belge David Goffin.
Presque une démonstration. Le match a été à sens unique. Le Nordiste n'a pas démérité mais a vu défiler les jeux avec frustration. David Goffin apporte le premier point à la Belgique en finale de la Coupe Davis. Il l'emporte en trois sets (7-5, 6-3, 6-1).
Ce succès, obtenu de main de maître par Goffin en 2h00 à peine, lance idéalement la partie pour le camp belge en quête de son premier Saladier d'argent. L'équipe de France doit, elle, vite se remettre de cette défaite pour ne pas hypothéquer son rêve de soulever enfin un dixième trophée qui lui échappe depuis 2001 malgré trois finales (2002, 2010, 2014).
Goffin sur sa lancée
Le plus jeune de la troupe française, Lucas Pouille (23 ans, 18e mondial) avait la lourde charge de défier en ouverture le N.1 belge (7e mondial) et récent finaliste du Masters. Il pouvait s'enorgueillir d'un bilan parfait jusqu'ici face au talent wallon, avec trois victoires en autant de match l'an passé.
Mais Goffin a changé de dimension cette saison. Sur la lancée de sa belle semaine londonienne, marquée par des coups d'éclat contre le N.1 mondial Rafael Nadal et son dauphin Roger Federer, Goffin a joué juste en ne laissant que des miettes au Nordiste, impuissant devant son public.
Pouille a pourtant pris des risques et a tenu la dragée haute à son adversaire pendant neuf jeux durant la première manche, avant de baisser de régime. Ses fautes, nombreuses, l'ont empêché de passer devant dans les grands virages du match.
Le N.2 français a accumulé sept erreurs, dont cinq d'affilée dans les deux derniers jeux du premier acte et a alors subi la furia de Goffin. Impérial en retour de service, le Wallon de 26 ans a accéléré pour filer vers le gain de la deuxième manche. "Il faudra que je joue vite, que j'arrive à le faire
bouger pour qu'il n'ait pas le temps de lâcher de grosses frappes", avait-il prévenu la veille de la rencontre.
Aidé par un service efficace (12 aces), il a appliqué son plan de jeu au pied de la lettre et a maintenu sous l'eau Pouille dans la troisième et dernière manche.