Le N.1 français Lucas Pouille a réaffirmé son opposition au projet de réforme de la Coupe Davis jeudi à Gênes en estimant qu'elle transformerait la vénérable compétition par équipes en "une exhibition sans intérêt".
La Fédération internationale (ITF) a présenté fin février une proposition de refonte totale de la Coupe Davis, afin de relancer son attrait auprès des meilleurs joueurs qui ont tendance à y renoncer. Si la proposition est validée mi-août en assemblée générale aux États-Unis, la compétition ne se jouerait plus que sur une semaine en novembre dès l'an prochain - au lieu de quatre weekends prolongés répartis tout au long de l'année - et dans une seule ville. Cela signifierait la fin des rencontres à domicile et à l'extérieur, l'une des grandes caractéristiques de l'épreuve. "Au final, ce ne serait plus qu'une exhibition. Et je ne joue pas pour la France pour faire une exhibition", a affirmé le Grand-Synthois Lucas Pouille, à la veille de défier l'Italie en quart de finale à Gênes, peu enclin à y participer dans un tel format. "Pour moi, la Coupe Davis, ce n'est pas jouer une semaine mais c'est ce que l'on fait en ce moment", a ajouté le 11e mondial qui avait offert le point du Saladier d'argent à la France en finale contre la Belgique en novembre dernier.
'Aucun intérêt'
"On va voir à quel moment de l'année ils l'organisent. Si c'est en novembre comme c'est prévu pour l'instant. Je ne vois pas l'intérêt pour les joueurs d'y aller. Il faudrait prendre des vacances après et dans ce cas-là, on n'a plus le temps de se préparer", a-t-il poursuivi en évoquant le projet concurrent de l'ATP, la "World Team Cup" qui pourrait renaître dès janvier 2020. "Ce seront exactement les mêmes compétitions. Alors si c'est pour jouer la World Team Cup le premier janvier et la Coupe Davis la dernière semaine de novembre, dans ce cas-là il n'y a aucun intérêt (de jouer la Coupe Davis)", a-t-il conclu.