Créée en 2016 par Tristan Ciacnoghi, la troupe métronome, basée à Raismes, dans le Valenciennois, peaufine sa deuxième comédie musicale avant les représentations de juillet à Raismes et Bouchain. Zoom sur cette troupe et son nouveau spectacle vivant.
Après un spectacle revisité de La belle au bois dormant, très féérique, Tristan Ciacnoghi a voulu changer d'univers tout en continuant d'écrire des histoires et des chansons. La mine lui est apparue comme un très bon choix. "J'ai eu le nez fin, on est en plein dans l'air du temps avec Mine de rien, Fleurs des corons, ou le deuxième tournage de Germinal". Pas question de faire comme tout le monde pour autant. "Ce n'est pas mon genre et les visions assez manichéennes du premier Germinal de Claude Berri et de la comédie musicale Wallers-Arenberg ne sont pas ce que je souhaitais raconter".
Ste-Barbe et piste de ski !
Avec ses 15 partenaires, l'idée est plutôt de présenter six histoires différentes, chantées et jouées. Cela part de la Sainte-Barbe, dans le premier chapitre ; raconte l'histoire d'une jeune femme qui veut remplacer son père, malade, dans la mine ; des immigrés polonais ; de la catastrophe de Courrières... Le spectacle, au fil de son heure et demie, évolue et propose une fin étonnante, mêlant la piste de ski de Noeux les Mines, la Sainte-Barbe et un petit-fils de mineur voulant rendre hommage à son grand-père.
Après les confinements, c'est un réel plaisir pour Tristan et sa troupe de se retrouver pour répéter. Depuis début juin, Karine (qui joue une journaliste) et Lise sa fille dans la vraie vie (qui joue Sainte Barbe), Christophe (le père de Sainte-Barbe), Julie (fille d'un mineur) et Elodie (tenancière d'un café de quartier) ne manquent plus les répét' du lundi, chez Tristan.
"On est très excités à l'idée de retrouver la scène. C'est mon état d'esprit et celui de la troupe en général. Cela fait très longtemps qu'on ne s'est pas vus, et moi ça me manquait les rires, les échanges avec les chanteurs. Cela fait quand même deux ans depuis le dernier spectacle qu'on n'est pas monté sur scène. Pendant le Covid, ce qui était difficile, c'était l'absence d'interaction. On répétait en vidéo, mais on n'était pas complètement ensemble", explique Lise.
Enfin, si Tristan se félicite de voir travailler sa troupe dans la joie et la bonne humeur, il concède, en souriant, garder de la distance avec les membres de l'association, à des fins de progression, pour le bien du spectacle.
A voir dimanche 4 juillet à Raismes et dimanche 11 juillet à Bouchain. Six euros la place à réserver sur latroupemetronome.fr