Désistement PS en Nord Pas-de-Calais Picardie : Aubry "fière", Cuvillier "regrette"

Martine Aubry, maire de Lille, s'est dite "fière" de la décision du socialiste Pierre de Saintignon de retirer sa liste, arrivée troisième au premier tour des régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, alors que l'ancien ministre des Transports Frédéric Cuvillier (PS) l'a "regrettée".

"Moi je suis fière que Pierre de Saintignon ait pris cette décision. Il a montré que les valeurs étaient plus fortes que tout le reste, plus que les postes", a déclaré Mme Aubry, visiblement très affectée, devant quelques journalistes. "C'est comme ça que l'on redonnera confiance en la politique, à ceux qui se sentent aujourd'hui oubliés de la politique", a poursuivi l'ancienne ministre de l'Emploi du gouvernement Jospin.

Arrivé en troisième position, largement derrière la liste Les Républicains de Xavier Bertrand (crédité de 24,6% à 25,2%) et surtout du Front national de Marine Le Pen (40,5 à 41%), M. de Saintignon avait annoncé dans la soirée de dimanche le retrait de sa liste pour faire "barrage au Front national". 

Cuvillier regrette

A l'inverse, le député-maire de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) Frédéric Cuvillier "regrette" ce retrait: "Je regrette cette décision. Je l'ai dit à Jean-Christophe Cambadélis", le premier secrétaire du PS, a indiqué l'ancien ministre des Transports. Cependant, il a critiqué la posture de la droite, estimant que "lorsqu'il s'agit de choisir entre l'extrême droite et la République, certains n'assument pas la clarté du choix. Je pense à M. Sarkozy" qui, a-t-il dit, "sera comptable des résultats de la semaine prochaine".

M. Cuvillier ne s'est pas privé d'imputer une partie de cet échec de la gauche à son éparpillement, notamment avec une liste EELV-PG et PCF alors que ces trois entités font partie de la majorité sortante dans la région Nord-Pas-de-Calais. "Comment est-il possible ainsi d'hypothéquer les chances de réussite ? C'est ce qui s'est produit ici et les électeurs, très clairement, ont sanctionné la division de la gauche, le fait qu'un certain nombre aient refusé l'évidence (alors) qu'il fallait avoir une cohésion et une cohérence politique. Ceux qui ont fait ce choix portent la responsabilité de l'échec de la gauche", a-t-il affirmé.

Enfin, la candidate écologiste du rassemblement EELV-PG Sandrine Rousseau, sans appeler clairement à voter pour la liste de M. Bertrand, a déclaré "appeler à battre Marine Le Pen" lors du second tour le 13 décembre.
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