Aux aurores ce lundi 11 juillet, le bourguignon Arnaud Chassery s’est lancé dans une traversée aller-retour de la Manche. Lors de cette deuxième tentative qui se déroule pour le moment sans encombre, l’aventurier devra parcourir plus de 100 kilomètres à la nage.
Il est 4h45 du matin en Angleterre, 5h45 en France, lorsque l’aventurier Arnaud Chassery plonge dans la Manche. Ce lundi 11 juillet, après une première tentative en 2019, l’homme de 45 ans a entamé une sa double traversée, autrement dit, un aller-retour ou un "two way" depuis les côtes anglaises.
Vêtu d’un simple maillot de bain, il avance, mouvement après mouvement, vers la France. Au total, il devra parcourir plus de 100 kilomètres, ce qui pourrait prendre, en théorie, 35 heures. Au moment où nous écrivons cet article, il nage depuis 13 heures. "Il nous confirme que tout va bien pendant les ravitaillements, mais il est très concentré dans sa traversée", rapporte le photo-reporter Quentin Furic depuis le bateau qui accompagne Arnaud. À son bord, Nico Fraguela, nageur ayant traversé trois fois la Manche, veille sur son ami. "Il perçoit comment il se sent, c’est rassurant", indique Quentin Furic.
Aux dernières nouvelles - soit toutes les 30 à 45 minutes, il était encore un peu tôt pour donner une heure d’estimation d’arrivée en France, mais vous pouvez suivre cette traversée en direct grâce à un tracker sur le bateau, ou via de nombreux posts Facebook. Le dernier nous apprend avec humour qu’il y a eu une petite pause inopinée afin de laisser passer un cargo industriel.
Des conditions favorables
En 2019, lors d’une première tentative, il avait passé 20 heures à nager dans une eau à 14 degrés, avant d’être contraint à l’abandon face à des vagues trop hautes. Aujourd’hui, la météo est bonne et la mer est calme, "même s’il préfère nager pendant la houle", plaisante sa compagne Cindy Le Falher. Présente ce matin lors du départ, avec d’autres proches, elle décrit un réveil musical tout en concentration, ainsi que des moments, pour Arnaud, auprès de sa fille et de sa mère.
Des proches confiants quant au succès de cette aventure, d’autant plus que le rythme d'Arnaud est constant depuis qu’il est parti, avec en moyenne 56 mouvements de bras par minute : "Les trois premières heures sont les plus difficiles pour lui, après, c’est un magicien", se réjouit Cindy Le Falher en revenant sur le parcours de ce passionné de nage en eau libre : "Il n’a jamais arrêté de nager depuis 2008. Il est tout le temps dans l’eau, c’est son élément, même s’il a pris deux méduses dans la tête ce matin, il n’a pas flanché", indique sa compagne, qui tentera également une traversée (sa première) dans quelques semaines. Une aventure on ne peut plus familiale et collective.