Le député de l'Oise et maire de Chantilly Eric Woerth a réagi ce dimanche 25 juin à l'interview donnée par Xavier Bertrand au Journal du Dimanche. Se disant "unioniste", il appelle à travailler ensemble malgré les divisions qui secouent le parti.
Le député LR de la 4e circonscription de l'Oise et ancien ministre Eric Woerth a jugé "encore" possible pour les membres de son parti de "vivre et travailler ensemble", mais il met en garde contre le "risque de s'isoler en autant de chapelles que de lignes politiques".
Alors que le président de la région Xavier Bertrand a affirmé : "nous continuons à vivre ensemble, mais ça fait bien longtemps qu'on ne s'aime plus" au sein du parti Les Républicains, Eric Woerth s'est dit "surpris par cette interview".
Tout en prenant "acte" de sa décision de ne pas briguer la tête du parti où M. Bertrand "était légitime pour être un candidat", le député a estimé que "sur son diagnostic de la droite, on ne peut pas dire qu'il ait totalement tort, bien sûr que nous sommes fracturés, mais on a toujours été divisés sur un certain nombre de lignes idéologiques".
On a plein de talents et on ne va pas commencer à les flinguer les uns après les autres.
"Je pense encore qu'on peut vivre ensemble", a toutefois insisté M. Woerth, laissant entendre qu'il regrettait la création du groupe "constructif" LR-UDI. "Nous aurions pu travailler dans le cadre du groupe LR, en faisant vivre des idées différentes".
"Je pense encore que nous pouvons vivre et travailler ensemble" "il y a toujours eu beaucoup de discussions au sein du groupe" #LeGrandRDV
— Eric Woerth (@ericwoerth) 25 juin 2017
Et si selon Xavier Bertrand, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez "court après l'extrême droite", Éric Woerth estime quant à lui qu'"on a plein de talents et on ne va pas commencer à les flinguer les uns après les autres".
Ça ne veut pas dire qu'on va partir en vacances ensemble
"Personne n'a envie de courir derrière le FN" assure-t-il, tout en concédant que "la primaire (...) a radicalisé un peu la droite". "Ca fait 30 ans qu'on nous fait ce procès-là".
Se disant "unioniste", le député a appelé à "essayer de travailler ensemble", même si "ça ne veut pas dire qu'on va partir en vacances ensemble".